Vous êtes ici : Accueil > Instruments de recherche et bases de données > Archives de l'Ancien Régime > Guide général d'orientation > Diocèse de Paris

Archives de l’Ancien Régime
Guide général d'orientation

0. INTRODUCTION GENERALE
I. LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME : L’ADMINISTRATION CENTRALE

Trésor des Chartes
Grands officiers de la Couronne et de la Maison du roi
Pairie
Conseil du Roi
       1. Les conseils de justice et d’administration
                 Conseil d’État et des finances (puis Conseil royal des finances)
                 Conseil privé (ou des parties)
       2. Les conseils de gouvernement
       3. Bureaux et Commissions

Grande chancellerie
Départements ministériels
      Département de la Guerre
      Département de la Marine
      Département des Affaires étrangères
      Département de la Maison du roi
      Département de la religion prétendue réformée
               Secrétariat d’État de la RPR
               Économats et régie des biens des religionnaires fugitifs
      Contrôle général des finances
               Fermes
      Secrétariat d’État de Bertin

II.LES JURIDICTIONS
III. ASSEMBLÉES D’ÉTATS
IV. VILLE DE PARIS
V. NOTARIAT ET TABELLIONAGES
VI. ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES : ÉGLISE CATHOLIQUE
VII. UNIVERSITÉS ET COLLÈGES
VIII. ORDRES MILITAIRES ET HOSPITALIERS, DE CHEVALERIE
IX. RELIGION PRÉTENDUE RÉFORMÉE : CONSISTOIRES
X. ARCHIVES PERSONNELLES ET FAMILIALES. PRINCIPAUTÉS. SEIGNEURIES.
XI. COLLECTIONS DOCUMENTAIRES SUR L’ANCIEN RÉGIME.


Diocèse de Paris

 

Dates : VIe-XVIIIe s.

Importance matérielle : Plus de 8000 articles.

Modalités d’entrée : Prise en charge à la Révolution.

Conditions d’accès : Fonds librement communicable sous réserve des restrictions nécessitées par l’état matériel des documents.

Instrument(s) de recherche principal(aux) :

Les instruments de recherche en ligne sont consultables sur le site Internet du CHAN à l’adresse suivante : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/cadre_intro_fonds_SA.htm

Historique du producteur.

Comme pour les autres diocèses de France, le diocèse de Paris a été constitué à partir d’une circonscription territoriale administrative de l’Empire romain, la civitas Parisiorum, qui regroupait la cité même de Paris et les campagnes environnantes. L’Église de Gaule s’organise en provinces ecclésiastiques à la fin du ive ou au début du ve s. ; le « diocèse de Paris » appartient alors à la province ecclésiastique de Sens. Il resta sous la juridiction de ce siège métropolitain jusqu’en 1622, lorsque le pape Grégoire XV érigea l’évêché de Paris en siège archiépiscopal. Les diocèses de Chartres, Meaux et Orléans devinrent alors suffragants de Paris, ainsi que le diocèse de Blois créé en 1697.

En 1790, le territoire du diocèse de Paris correspondait aux nouveaux départements de la Seine, de la Seine-et-Oise et d’une partie de la Seine-et-Marne, c’est-à-dire aux actuels départements de Paris, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, du Val-d’Oise, des Yvelines et de partie de la Seine-et-Marne.

L’organisation du diocèse de Paris est tracée au XIIIe s. et restera stable jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Le diocèse comprend 

- Trois archidiaconés ruraux :

- Archidiaconé de Paris, au nord, constitué par les doyennés de Gonesse (puis Sarcelles, puis Montmorency) et de Montreuil (puis Chelles) ;

- Archidiaconé de Brie, à l’est, composé des doyennés de Lagny et de Moissy (puis du Vieux-Corbeil)

- Archidiaconé de l’Hurepoix ou de Josas, au sud et à l’ouest, composé des doyennés de Linas (puis Essonnes, Longjumeau, Montlhéry) et de Châteaufort (puis Saclay ou Massy).

- Deux archiprêtrés urbains, pour la ville et la banlieue : l’un à Sainte-Madeleine-en-la-Cité pour les paroisses de l’île et de la rive droite, l’autre à Saint-Séverin pour les paroisses de la rive gauche.

Le diocèse de Paris possédait également une enclave dans le diocèse de Sens, le doyenné de Champeaux.

À la fin de l’Ancien Régime, l’archidiocèse de Paris comptait 492 paroisses, seize abbayes d’hommes, quatorze abbayes de femmes et detrès nombreuses autres communautés, couvents et monastères.

Haut de page

Historique de la conservation.

C’est la loi du 5 novembre 1790 relative à la vente des biens déclarés nationaux qui a prescrit de déposer auprès des archives des districts — remplacées en 1796 par les archives départementales — « les registres, les papiers, les terriers, les chartes et tous autres titres quelconques des bénéficiers, corps, maisons et communautés, des biens desquels l’administration est confiée aux administrations de département et de district ».

En application de ce texte, les archives des évêchés, des collégiales, des paroisses et des établissements réguliers de l’Ancien Régime ont été rassemblées, partout en France, dans les archives de leur nouveau département et, dans le département de la Seine, pour lequel il n’avait pas été créé d’archives départementales, aux Archives nationales.

Le territoire de l’ancien diocèse de Paris se trouvant partagé à la Révolution entre les départements de la Seine, de la Seine-et-Marne et de la Seine-et-Oise, les archives des établissements ecclésiastiques ont été transférées, selon le cas, aux Archives nationales (pour les établissements sis à Paris et dans des localités du département de la Seine) et aux archives départementales de Seine-et-Marne ou de Seine-et-Oise.

Lors de la création en 1965 de nouveaux départements (Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d’Oise), le sort des archives des établissements ecclésiastiques d’Ancien Régime situés dans des localités correspondant à ces nouveaux départements n’a pas été le même selon qu’elles avaient été transférées aux Archives nationales ou dans les archives départementales :

- les archives conservées aux Archives nationales, et correspondant à des paroisses et établissements ecclésiastiques situés sur le territoire de l’ancien département de la Seine, sont demeurées aux Archives nationales.

Exemple : les archives de l’abbaye de Saint-Denis (aujourd’hui en Seine-Saint-Denis) ou des ermites du Mont-Valérien (aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine).

- en revanche, les archives des paroisses et établissements qui étaient conservées aux archives départementales de Seine-et-Marne et de Seine-et-Oise ont été réparties dans les services départementaux correspondant à leur localisation.

Exemple : les archives des Capucins de Meudon, localité située à la Révolution dans le département de Seine-et-Oise et aujourd’hui dans le département des Hauts-de-Seine, sont conservées désormais aux archives départementales des Hauts-de-Seine.

Seuls sont ici pris en compte les fonds conservés aux Archives nationales. Ces fonds ont subi le tri méthodique imposé par la loi du 7 messidor an II, qui a conduit à leur dispersion dans les différentes séries du cadre de classement. À l’intérieur de la plupart de ces séries, en revanche, les dossiers sont restés heureusement groupés par établissement.

Haut de page

Le principe de répartition des archives entre les séries du cadre de classement est le suivant :

Comptabilité.

Sous-série H5

Pièces jugées particulièrement précieuses.

En particulier : diplômes royaux accordés aux grandes abbayes (première partie de la série K, dite « Carton des rois »).

Série K

Archives considérées à la Révolution française comme présentant un intérêt historique remarquable.

Spirituel : privilèges (les privilèges pontificaux sont regroupés dans un « bullaire » factice, en tête de la série L) ; règles, statuts et délibérations capitulaires ; procès-verbaux de vêture et de profession ; nécrologes, obituaires et martyrologes.

Temporel : privilèges (les privilèges royaux ont parfois été regroupés dans la collection factice d’actes royaux placée en tête de la série K) ; comptes et titres de propriété, donations.


Congrégations non enseignantes.

Série L (cartons) et LL (registres)

Congrégations enseignantes.

Série M (cartons) et MM (registres)

Cartes, plans et atlas retirés des dossiers d’origine.

Séries N et NN

Titres domaniaux.


Titres rassemblés à la Révolution pour fonder la domanialité de l’État et des municipalités. Ils sont mélangés à ceux des propriétés royales et seigneuriales. Classement alphabétique par départements, par arrondissements et par cantons, les pièces relatives aux eaux et forêts étant regroupées à la fin de chaque série départementale.

Sous-série Q1

Titres de propriété, actes de l’administration des biens ecclésiastiques, donations, échanges.

Série S

Juridictions.


Officialités.

Série Z1O

Juridictions seigneuriales ecclésiastiques. Les archives de ces juridictions sont mélangées à celles des juridictions royales et seigneuriales. Classement par ordre alphabétique de localité.

Sous-série Z2


Dans la pratique cependant, cette répartition reste très théorique, et pour qui s’intéresse à une institution ecclésiastique, il est nécessaire de consulter les instruments de recherche de l’ensemble des séries ou sous-séries indiquées dans ce tableau.

Haut de page

Présentation du contenu.

Des notices particulières sont consacrées aux différentes catégories d’établissements :
Évêché puis archevêché de Paris
Chapitre de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain l’Auxerrois
Collégiales
Paroisses
Séminaires
Établissements réguliers (hors collégiales)

On y trouvera, pour chaque établissement dont sont conservées des archives, les principales cotes à consulter, étant entendu que pour les sous-séries Q1 et Z2 en particulier, pour lesquelles les documents ont été répartis selon des critères géographiques, les mentions qui suivent ne sont absolument pas exhaustives.

Par ailleurs, les Archives nationales conservent quelques dossiers généraux relatifs à la saisie des biens ecclésiastiques du diocèse de Paris, en particulier :

État des revenus ecclésiastiques, 2e moitié du XVIIIe s.

S 7051 à 7471

Déclaration des revenus, 1790.

S 7490 à 7541, et S 7556 à 7560.

Répertoire des titres des établissements déposés au Bureau des Archives, vers 1794.

LL 1722

 

Bibliographie.

Plongeron (Bernard), dir., [Le diocèse de] Paris. I : Une histoire religieuse des origines à la Révolution, Paris, 1987 (Histoire des diocèses de France, 20).

Haut de page

3