Département de la Maison du roi
Dates : XVIIe-XVIIIe s.Importance matérielle : 749 articles (série O1).Modalités d’entrée : Prise en charge à la Révolution.Conditions d’accès : Fonds librement communicable sous réserve des restrictions nécessitées par l’état matériel des documents.
Instrument(s) de recherche principal(aux) :
Les instruments de recherche en ligne sont consultables sur le site Internet du CHAN à l’adresse suivante : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/cadre_intro_fonds_SA.htm.Répertoire numérique imprimé de la sous-série O1 : Répertoire numérique des archives de la Maison du roi (série O1), par H. de Curzon, Bordeaux, 1903.
Historique du producteur.
En dépit d’un titre apparemment restreint, le secrétaire d’État de la Maison du roi a la tutelle d’un vaste domaine administratif. Il signe pour le roi les nominations aux offices et charges de cour, les décisions de pensions, les brevets et certaines lettres de naturalité. Il veille au bon fonctionnement des services de la maison civile gérés par les grands officiers de la Couronne, tels la chapelle, la maison-bouche, la chambre, les bâtiments, jardins, arts et manufactures, les haras, le garde-meuble, etc.). « Ministre de la cour », le secrétaire d’État de la Maison du roi est chargé de dresser les contrats de mariage des princes du Sang.
En
1749, il prend en charge également le département de la
Religion prétendue réformée, ce qui lui vaut des
attributions géographiques supplémentaires. En effet,
souvent désigné comme le « ministre de
Paris », le secrétaire d’État de la
Maison du roi exerce des fonctions de police et d’administration
générale non seulement à Paris et en
Île-de-France, mais aussi dans un certain nombre de provinces
centrales du royaume, en général des pays d’états :
les généralités d’Orléans, Limoges,
Soissons, La Rochelle, Poitiers et le Languedoc à la fin de
l’Ancien Régime.
Historique de la conservation.
Bien que les archives du Secrétariat d’État de la Maison du roi soit les seules, avec celles de la Marine, à être conservées intégralement aux Archives nationales, rien ou presque n’en subsiste avant le ministère de Colbert. C’est en effet sous le règne de Louis XIV que le fonds d’archives s’est constitué et fut organisé dans une perspective de conservation durable. Originellement, le fonds d’archives comprenait, outre des minutes ou copies de lettres patentes, de décisions financières, de brevets et provisions de charges de cour et de décisions relatives à la gestion de la Maison civile, les minutes de la correspondance du secrétaire d’État avec les provinces de son ressort ou avec les édilités parisiennes, et les pièces de correspondance adressées par celles-ci. Si l’essentiel est conservé dans la série O1, une partie de la correspondance reçue par le ministre a été intégrée aux dossiers provenant du Contrôle général des finances dans les sous-séries K et KK, H1 (pour les provinces relevant du secrétariat d’État de la Maison du roi) et H2 (pour la ville de Paris).
Présentation du contenu.
Actes royaux : minutes ou copies de lettres patentes, de décisions financières, de brevets, lettres de naturalité, lettres de cachet, lettres de grâce, et provisions de charges de cour, 1610-1792 (XVIIIe s. principalement) |
O1 1 à 361 |
Actes et papiers du ministre de la Maison du roi : registres des dépêches ministérielles, correspondance avec les provinces, affaires contentieuses, affaires particulières, affaires ecclésiastiques, bibliothèque du roi, imprimerie royale, collèges de chirurgie et de pharmacie, académie royale de musique (Opéra), pensions, charges et dépenses, XVIIe – XVIIIe s. |
O1 362 à 749 |
Correspondance reçue par le ministre pour les provinces relevant du Secrétariat d’État de la Maison du roi. |
H1 (passim), K titre VIII : villes et provinces (passim), KK titre VI : villes et provinces (passim). |
Correspondance reçue par le ministre pour la ville de Paris. |
H2 (passim), K titre VIII : ville de Paris (passim), KK titre VI : ville de Paris (passim). |
Formulaires des actes expédiés par les secrétaires d’État. 1638-1668 et 1643-1681. |
KK 628 et 629 |
Sources complémentaires.
Centre historique des Archives nationales.
Papiers personnels de
secrétaires d’État conservés parmi les
fonds d’origine privée : Malesherbes (154 AP II,
263 AP et 399 AP), Maurepas (257 AP), Saint-Florentin (463 AP).
Archives de l’Opéra
de Paris : sous-série AJ13.
Archives du Museum
d’histoire naturelle (Jardin du roi) : sous-série
AJ15.
Archives de l’Imprimerie
royale : sous-série AJ17.
On trouve quelques
pièces d’Ancien Régime dans les versements
effectués au XIXe s. par le ministère des
Beaux-arts, qui constituent aujourd’hui la sous-série
F21 des Archives nationales.
Bibliothèque nationale de France.
Minutes d’expéditions
faites par le secrétaire d’État de la Maison du
roi, 1672-1706 : coll. Clairambault, vol. 665-704.
Bibliographie.
Luçay (Charles Hélion de), Des origines du pouvoir ministériel en France. Les secrétaires d’État depuis leur institution jusqu’à la mort de Louis XVI, Paris, 1881.Rempelberg (René-Marie), Aux origines du ministère de l’intérieur. Le ministre de la Maison du roi, 1783-1788. Baron de Breteuil, Paris, 1975.