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Archives de l’Ancien Régime
Guide général d'orientation

0. INTRODUCTION GENERALE
I. LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME : L’ADMINISTRATION CENTRALE

Trésor des Chartes
Grands officiers de la Couronne et de la Maison du roi
Pairie
Conseil du Roi
       1. Les conseils de justice et d’administration
                 Conseil d’État et des finances (puis Conseil royal des finances)
                 Conseil privé (ou des parties)
       2. Les conseils de gouvernement
       3. Bureaux et Commissions

Grande chancellerie
Départements ministériels
      Département de la Guerre
      Département de la Marine
      Département des Affaires étrangères
      Département de la Maison du roi
      Département de la religion prétendue réformée
               Secrétariat d’État de la RPR
               Économats et régie des biens des religionnaires fugitifs
      Contrôle général des finances
               Fermes
      Secrétariat d’État de Bertin

II.LES JURIDICTIONS
III .ASSEMBLÉES D’ÉTATS
IV. VILLE DE PARIS
V. NOTARIAT ET TABELLIONAGES
VI. ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES : ÉGLISE CATHOLIQUE
VII. UNIVERSITÉS ET COLLÈGES
VIII. ORDRES MILITAIRES ET HOSPITALIERS, DE CHEVALERIE
IX. RELIGION PRÉTENDUE RÉFORMÉE : CONSISTOIRES
X. ARCHIVES PERSONNELLES ET FAMILIALES. PRINCIPAUTÉS. SEIGNEURIES.
XI. COLLECTIONS DOCUMENTAIRES SUR L’ANCIEN RÉGIME.


III. ASSEMBLÉES D’ÉTATS

Dates : XVIe – XVIIIe s.Importance matérielle : 600 articles environ.

Modalités d’entrée : Prise en charge à la Révolution.

Conditions d’accès : Fonds librement communicable sous réserve des restrictions nécessitées par l’état matériel des documents.

Instrument(s) de recherche principal(aux) :

Les instruments de recherche en ligne sont consultables sur le site Internet du CHAN à l’adresse suivante : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/cadre_intro_fonds_SA.htm.Série BA : inventaire analytique manuscrit.
Série B III : tables analytiques manuscrites par registres.
Série C (1 à 386) : inventaire analytique imprimé. A. Tuetey, Les papiers des assemblées de la Révolution aux Archives nationales. Inventaire de la série C (Constituante, Législative, Convention), Paris, 1908 (Société de l’Histoire de la Révolution française).
Séries K et KK : répertoires dactylographiés.

Historique du producteur.

Dès le Moyen Âge est organisé un dialogue plus ou moins institutionnel entre le gouvernement et les forces sociales du royaume. C’est Philippe le Bel qui, le premier, réunit à Paris des clercs, des nobles et des représentants des villes, pour faire approuver sa politique (1302, 1314). Leur réunion devient plus fréquente avec les crises répétées du royaume au XIVe s. ; l’expression « États généraux » apparaît pour la première fois en 1468.À l’époque moderne, les assemblées d’états furent surtout réunies à la fin du XVIe s. et au début du XVIIe s., en raison de la crise politique et religieuse, puis à la fin du XVIIIe s., dans les années qui précédèrent la Révolution française.Il convient de distinguer les états qui représentaient l’ensemble du royaume (États généraux et assemblées de notables), qui seuls nous intéressent ici, et les états propres à une ville ou un pays (états provinciaux, états particuliers).Les « États généraux », composés exclusivement, à partir des États généraux de Tours de 1484, de représentants élus — les bailliages et les sénéchaussées constituant les circonscriptions électorales —, se réunirent huit fois à l’époque moderne (Tours, 1484 ; Orléans, 1560 ; Pontoise, 1561 ; Blois, 1576 et 1588 ; Paris, 1593 et 1614 ; Versailles, 1789).Les « assemblées de notables », composées, selon les cas, de magistrats, de membres du haut clergé, de gentilshommes, se réunirent à douze reprises à l’époque moderne, en règle générale pour un objet précis et technique.On peut également mentionner ici les assemblées du clergé, qui font l’objet d’une présentation spécifique (voir le fonds de l’Agence générale du Clergé).

Les assemblées réunies dans une province ou un pays particulier, et appelées, par commodité, « états provinciaux » ou, ce qui rend mieux compte de leur diversité, « états particuliers », se développèrent vigoureusement, pour la même raison que les États généraux, dans la seconde moitié du XIVe s. ; certains existaient déjà dans les grandes principautés territoriales de la périphérie du royaume (Normandie, Bourgogne, Dauphiné, Provence, Bretagne, Languedoc, Guyenne). Leur fonction première était d’autoriser la levée de l’impôt : aussi, au XVIIe s., la mise en place dans la plupart des provinces d’officiers royaux chargée de cette levée entraîna-t-elle la disparition progressive de nombreux états. Au XVIIIe s., seuls subsistaient quatre grands « pays d’États » : la Bretagne, la Bourgogne, la Provence et le Languedoc, ainsi que les états de Flandre, Artois, Cambrésis et des Pyrénées (Quatre-Vallées, Marsan, Labourd, Soule, Nébouzan, Basse-Navarre, Bigorre, Béarn et Foix).

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Présentation du contenu.

Institutions par définition temporaires, les assemblées d’états antérieures au XVIIIe s. n’ont pas laissé de fonds d’archives organisé ; on conserve seulement des copies de pièces et mémoires sur ces assemblées.En revanche, les archives des assemblées réunies avant la Révolution, considérées comme à l’origine de l’Assemblée nationale, ont été conservées et classées en tête des archives de l’Assemblée.

Les Archives nationales conservent en outre le fonds de Claude de Carrière, secrétaire des États de Languedoc.

États généraux


États de 1593 : mémoire

KK 638

États de 1614-1615

K 674 et K 675

États de 1789


Pièces diverses (notes, comptes rendus, extraits).

K 679A et K 679B

Convocation des États généraux : instructions, procès-verbaux des assemblées électorales, cahiers de doléances, lettres, mémoires (originaux et minutes provenant de la Chancellerie). 1788-1789.

BA 1 à 91.

Copies sur registres des mêmes documents (ensemble plus complet que la série précédente, mais parfois inexact). 1788-1789.

B III 1 à 174

Journal et correspondance du marquis de Sillery. 1789 et 1790.

KK 641 à 647

Assemblées des notables


Assemblée des notables de 1617.

K 676

Assemblée des notables de 1787.

K 677 et 678 ; C 1 à C 5

Assemblée des notables de 1788.

K 678 ; C 6 à C 11

États provinciaux et particuliers


Assemblées provinciales de 1787 et 1788.

C 12 et C 13

États de Languedoc. Archives de Claude de Carrière, secrétaire des États de Languedoc : procès-verbaux des États, etc. 1501-1793.

H1 748 (10-292)

Documentation, copies de pièces, extraits de procès-verbaux (classement par province), XVIe – XVIIIe s.

K 680 à K 692B ; KK 648, 657 à 671

Sources complémentaires.

Les archives des états provinciaux et particuliers sont normalement conservées aux archives départementales (série C). Les Archives nationales conservent cependant de nombreuses copies de procès-verbaux dans le fonds du Contrôle général des finances (sous-série H: dossiers classés par pays d’états).
On peut également consulter la correspondance du contrôleur général avec les intendants.

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