Le nommé Paul Clémençon faisait-il partie du corps des surveillants militaires de l’administration pénitentiaire coloniale ou était-il militaire en activité, ayant seulement côtoyé le bagne, pendant un service militaire en Guyane ? Le doute subsiste pour l’instant, en l’absence de documentation (notamment d’un dossier de carrière de surveillant).

En tout cas, le port de l’uniforme, quel qu’il soit, ne l’empêchait pas d’occuper ses loisirs à la réalisation de dessins et d’aquarelles de belle facture.

Une grosse moitié seulement (14/27) des illustrations de l’album concerne, de près ou de loin, le bagne de Guyane. Au côté de vues de Cayenne (scène de rue fantaisiste composant la page de titre) ou de l’île Royale (plusieurs vues panoramiques), on trouve des dessins de gardiens du bagne, mais aussi plusieurs dessins de types humains (Créoles, Indiens, Noirs...). Du point de vue de l’histoire du bagne, une pièce se détache : un dessin aquarellé représentant la répartition des condamnés dans les grandes cages (elles aussi dénommées « bagnes »), au fond des cales du navire qui va les emmener vers la Guyane, cages qu’ils ne quitteront pratiquement pas de toute la traversée, quelles que soient les conditions de celle-ci.