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FOEFI

Fédération de l'oeuvre de l'Enfance Française d'Indochine

Que sont-ils devenus ?

À l’occasion de l’anniversaire d’un ancien, un groupe d’amis eurasiens se réunit au printemps 1987. Une association de loi 1901, baptisée « Association FOEFI » naît à la fin de cette même année. Elle a pour but de pérenniser les relations amicales entre anciennes et anciens de la FOEFI, de transmettre et préserver la mémoire.

Après avoir gardé le silence, enfoui cette blessure en eux, certains arrivent à parler de leur passé à leur femme et surtout à leurs enfants. En effet, pour les uns le départ du pays natal a été très douloureux, pour d’autres, c’était simplement un voyage. Ils n’avaient pas conscience de l’éloignement.

Maintenant, s’ouvre à eux une nouvelle quête, la recherche de leur identité afin de rassembler des fragments de leur vie (retrouver des frères, des sœurs, une mère, rechercher le père, découvrir le Vietnam, sa culture).

Cette parole libérée est illustrée par la publication 2 à 3 fois par an, du bulletin « Grain de Riz », qui permet de donner des informations sur l’Association et ses actions.

Portrait de Paul Garnier
Crédit : Sophie Hochart
Portrait de Francine Loubayette
Crédit : Sophie Hochart
Portrait de Pierre Paneri
Crédit : Sophie Hochart

En 2009 et 2010, deux films documentaires, l’un de Philippe Rostan « Inconnu, présumé français », l’autre de Frédérique Pollet-Rouyet « Né sous Z» décrivent cette période douloureuse.

Enfin, Sophie Hochart, petite fille d’eurasienne, s’est penchée sur l’histoire de cette génération transplantée.
"Ma grand-mère, eurasienne elle aussi, ne s'est jamais définie comme telle. Avec les Foefiens, elle partageait la douleur du déracinement géographique, mais elle avait échappé à celle du déracinement familial, affectif. Chez les Foefiens, j'ai découvert l'Eurasie, ce pays imaginé, fantasmé, salutaire pour ces enfants qui ont un jour tout perdu pour ensuite se réinventer en France."

Pendant plus de trois ans, de mai 2014 à septembre 2017, elle est allée à la rencontre des anciens «enfants de la FOEFI», lors de leurs réunions régulières ou bien à leur domicile. De ce travail est née une exposition, suivie d'un livre qui présente également les témoignages recueillis.