FOEFI
Fédération de l'oeuvre de l'Enfance Française d'Indochine
Dès le début de la présence française en Indochine au XIXe siècle, les premiers métis franco-indochinois naissent d’unions mixtes.
Le sort de ces enfants préoccupe les Français installés en Indochine. Dès les années 1870, ils sont recueillis par des institutions religieuses ainsi que par des sociétés laïques, notamment la Société d’Assistance aux Enfants franco-indochinois au Tonkin créée en 1897 et la Fondation Charles Gravelle au Cambodge créée en 1909.
La prise en charge s’intensifie en 1939 avec la création de la Fondation Jules Brévié, gouverneur de l’Indochine de 1936 à 1939, qui finance l’action des multiples orphelinats et pensionnats.
En 1946, à l’initiative de William Bazé, lui-même eurasien, elle devient Fondation Fédérale Eurasienne et en 1949 elle prend le nom de Fondation de l’Enfance Française d’Indochine, puis en 1950 de Fédération des Oeuvres de l’Enfance Française d'Indochine (FOEFI).
Entre 1946 et 1949, le nombre d’enfants assistés a considérablement augmenté. De plus de 2000 il est passé à 3600 sur l’ensemble du territoire indochinois, alors qu’en 1952, le chiffre avancé par William Bazé, fait état de 100 000 enfants métis, voire plus (eurasiens et africasiens).
Les métis nés de père inconnu présumé français ne naissent pas français. Ils le deviennent. En effet la citoyenneté française est réservée aux enfants reconnus par un parent de nationalité française. Une des priorités de la FOEFI est donc de donner un état civil français aux enfants qui en sont dépourvus.
Enfin, le décret du 8 novembre 1928 fixe le statut des Eurasiens, et en 1943, un statut spécial de «Pupille Eurasien d’Indochine» est créé.