Planches tirées des Mémoires des nouveaux voyages faits aux iles françaises de l'Amérique, Père LABAT, Paris, G. Cavelier, 1722, tome 3.
Planches tirées des Mémoires des nouveaux voyages faits aux iles françaises de l'Amérique, Père LABAT, Paris, G. Cavelier, 1722, tome 3.
Coupe de la canne à sucre (propriété Gold Doly, 1934-1937), photographie anonyme,
FR ANOM 30Fi147/7
Vue d'un champ de canne à sucre et de sa distillerie (1930-1939), photographie anonyme,
FR ANOM 30Fi147/12
Sainte-Anne, Etang des Salines (1900), photographie anonyme,
FR ANOM 8Fi48/78
Le sarclage de la canne à sucre (1934-1937), photographie Isambert Veille,
FR ANOM 31Fi52/94
Les exploitations sucrières ou « habitations » ont été,
durant plus de deux siècles, les moteurs de l’économie
martiniquaise. Chaque habitation est une entité autonome,
où se déroulent toutes les étapes de la fabrication du
sucre, de la culture de la canne à l’expédition du sucre
affiné.
Les domaines, d’une superficie moyenne de 300 hectares,
sont principalement composés de champs de canne à sucre,
ainsi que de zones de savane, de culture et de friches,
séparés par des chemins. Au cœur des espaces agricoles
se trouvent la maison de maître, ainsi que les équipements
industriels et techniques : moulin, sucrerie, entrepôts
et magasins. Enfin, les cases des esclaves, souvent
construites à l’écart mais visibles de la maison du maître.
Logés et nourris par le maître – dans des conditions bien
souvent critiquées au fil des siècles –, les esclaves
constituaient la main-d’œuvre nécessaire à chaque étape
de la culture de la canne et de la fabrication du sucre.
Le maître réside rarement sur place à l’année, préférant
le plus souvent vivre en métropole. Au quotidien,
la gestion des domaines est donc assurée par un gérant
ou « géreur », en charge de toutes les questions économiques,
techniques et logistiques. La dimension commerciale de
l’exportation du sucre est, quant à elle, confiée à des
commissionnaires actifs dans les ports.