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FR ANOM 3 HCI 98

Les camps d'internés chinois
en Indochine (1949-1953)

Le statut des internés

Le statut des internés
Les dispositions de la 5e Convention de La Haye du 18 octobre 1907 (Art. II à XV) et les conventions de Genève du 12 août 1949 sont appliquées aux Chinois qui passent la frontière.

On les distingue en deux catégories :
- Les « réfugiés civils » au nombre de 8 000, sont des Chinois « non en état de porter des armes ». Les gouvernements des États s’opposent à ce qu’ils deviennent immigrants, aussi sont-ils groupés dans des « centres d’hébergement ». Ils peuvent quitter le territoire sur leur demande.
- Les « internés », environ 22 000, sont groupés dans des « centres d’internement ». Sont classés parmi eux tous ceux qui seraient susceptibles d’accroître le potentiel militaire d’une des parties au conflit. Les relâcher serait donc une atteinte au désir de neutralité du Gouvernement français.

Les centres d’hébergement et d’internement sont en pratique confondus, les réfugiés civils étant bien souvent la femme et les enfants des soldats nationalistes. Les internés sont considérés comme « troupes amies » et traités comme « à la suite des troupes françaises ». Les réfugiés leur ont pratiquement été assimilés au point de vue gestion.
Leur sort est un sujet de désaccord entre Paris et Taipei.