Organisation des camps et conditions
matérielles de vie des internés. Leurs revendications.
Les internés sont à la charge du gouvernement français. Leur situation
matérielle n’est pas mauvaise, mais leur état moral est
difficilement contrôlable. Des solutions ont été étudiées
depuis 1949, parmi lesquelles la proposition d’emplois dans
les plantations ou encore le transfert de l’ensemble du
dossier des internés et réfugiés à un organisme international.
Cette solution proposée dès janvier 1950 par le Haut
Commissariat, et écartée par le ministère des Affaires
étrangères, est à nouveau étudiée par le ministère des
États associés en janvier et février 1951.
Amenés dans les camps après de nombreux jours de marche,
les internés arrivent fatigués physiquement et choqués
moralement par leur internement. Après une période d’adaptation,
l’inertie est secouée par l’impression favorable que produisent
sur les internés la mise en place d’une bonne organisation et
du lancement de travaux de construction. De plus, les troupes
sont reprises en main par leurs chefs hiérarchiques « En un
mot redonner aux chefs et au Général leur ancienne autorité
en les traitant avec certains égards… pour leur permettre
d’être écoutés, obéis et ne pas avoir une masse désordonnée,
un terrain où règne l’anarchie et qui serait des plus favorables
pour les éléments rebelles ou hostiles aux Français » (rapport
du chef de bataillon commandant le camp de Cam Ranh en date du 31 mai 1950).
Rapport du chef de bataillon commandant le camp de Cam Ranh (31 mai 1950) transmis le 21 juillet 1950 (9 vues)
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Si la condition physique des internés de Phu Quoc est jugée
excellente, leur ration alimentaire semble restreinte mais
surtout déséquilibrée, manquant de protides animales et de
glucides.
Concernant l’habillement, les crédits budgétaires permettent
d’acheter en 1952, pour chaque interné, deux collections d’effets
: chemises, shorts, chaussons.
Sur le plan médical, si le manque de médicaments n’est pas
probant, une amélioration pourrait être apportée dans le
statut de l’infirmerie qui dessert les camps d’internés.
Cette analyse ressort de la note sur les conditions
matérielles de vie des internés chinois à Phu Quoc d’après
le rapport d’inspection du Général commandant les Forces
Terrestres Sud Vietnam en janvier 1952.
Note sur les conditions matérielles de vie des internés chinois d’après le rapport d’inspection du Général commandant les Forces Terrestres Sud Vietnam (FTSV) (janvier 1952) (3 vues)
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À cette vision décrite par les Français, il faut bien sûr
opposer le point de vue des officiers et soldats chinois
nationalistes internés qui protestent contre leur détention
et contre la durée et les conditions de celle-ci. Pour
montrer leur indignation, les internés de Phu Quoc et de
Cam Ranh font une grève de la faim le 25 décembre 1951
annoncée dans leurs requêtes du même mois qu’accompagne un
rapport d’envoi du commandant Marc du camp de Cam Ranh.
Requêtes des internés de Phu Quoc et de Cam Ranh, décembre 1951 et rapport d’envoi du Commandant Marc du camp de Cam Ranh (9 vues)
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À la suite de ces incidents, un comité d’études est constitué
par le Cabinet militaire du Haut Commissariat afin d’examiner
les problèmes soulevés. Sa première réunion se tient le 10
janvier 1952, elle est suivie d’un projet de note.
Note n°222/cab.Mil. (8 janvier 1952), ordre du jour et projet de note suite à la réunion du 10 janvier 1952 (9 vues)
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