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Document du mois d'octobre 2020

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Des hommes, des trains : une histoire d’invention et de construction

Tout au long des XIXe et XXe siècles, le génie des inventeurs et la force des ouvriers ont permis de créer, de construire et d’utiliser de nouveaux moyens de transports. Parmi eux, la locomotive : partons à la découverte de l’ingénieur Jean-Jacques Heilmann et de la Compagnie Fives-Lille.

L’ingénieur Jean-Jacques Heilmann est l’un des premiers scientifiques qui s’intéresse, en France, à l’application de l’électricité dans la traction des trains. Il crée la première locomotive électrique dite la « Fusée électrique ». Considérée comme l’ancêtre des diesels actuels, cette locomotive combinait la traction vapeur avec une source d’énergie électrique destinée à commander les roues motrices électriquement plutôt que par l’intermédiaire des pistons et des bielles. En 1892, un premier prototype de cette locomotive est construit puis testé en 1894 sur la ligne Le Havre - Graville : le succès est immédiat et Jean-Jacques Heilmann est décoré de la légion d’honneur.

Si elles fonctionnent, les inventions sont ensuite mises en œuvre par des patrons d’industrie qui ont besoin d’usines et de main d’œuvre. Construite en 1861, l’usine de Fives connaît une rapide expansion grâce à la construction ferroviaire. Au début du XXe siècle, elle emploie 2 500 à 3 000 ouvriers et est déjà forte de la construction de 2 000 locomotives pour les compagnies de chemin de fer français et étrangers (Russie, Brésil, Chine) mais également pour les industries minières et sucrières.
D’une superficie de 10 hectares, l’usine est équipée de bureaux d’étude et de plusieurs ateliers : chaudronnerie, machines-outils, fonderie. Le quotidien des ouvriers y est rythmé par les grandes opérations de dressage, traçage, perçage, cisaillage et montage des locomotives. Au cours de son existence, l’usine Fives-Lille diversifie ses produits et procédés de fabrication en se tournant vers de nouvelles technologies (électricité).  En 1970, elle cesse son activité de production de locomotives. 

Le fonds :

Le fonds Librairie Hachette (148 AQ) est constitué de 591 volumes de comptabilité des Bibliothèques de gares et des Messageries de journaux datant de 1881 à 1946. Le fonds renferme également des contrats passés entre la maison d’édition et les Compagnies de chemin de fer.

Le fonds du « Musée du chemin de fer » (2011 23) contient des documents provenant des différentes Compagnies ferroviaires de 1846 à 1841.

La collection des pièces isolées iconographiques renferme des marques-pages utilisés comme signets publicitaires pour des voyages ou des grandes marques.

 
2005_60_037_012Essais des théories d’Heilmann, photographie d’un album « Locomotive électrique n°2 dite 8001 », [1895-1897],
ANMT 2005 60 37.

ANMT 2005 60 37

ANMT 202 AQ 1893Croquis de « Locomotive électrique », HEILMANN (J.-J.), Note sur la locomotive électrique.
Extrait des mémoires de la Société des ingénieurs civils de France, Paris, Société des ingénieurs civils de France, 1893,
ANMT 2005 60 22.

ANMT 2005 60 22.

FRANMT_2005_60_027_014Essais de la locomotive électrique n°1 dite « Fusée électrique », [1893],
AMNT 2005 60 27.

FRANMT_2005_60_027_014

 
ANMT 202 AQ 1638« Bureau des études (1er étage) », album de 106 reproductions des ateliers de la Compagnie Fives-Lille [1910],
ANMT 2001 10 2.

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FRANMT_2001_10_2_050« Machine à percer les boîtes à feu des locomotives », album de 106 reproductions des ateliers de la Compagnie Fives-Lille [1910],
ANMT 2001 10 2.

FRANMT_2001_10_2_050

FRANMT_1994_001_098_172Mise sur boggies d’une locomotive BB 13023 monophasée, destinée à tirer des wagons de voyageurs ou de marchandises (montage), [1950-1960],
ANMT 1994 1 98.

FRANMT_1994_001_098_172