289AP - ARCHIVES DAMPIERRE

XIIIe-XXe siècles

Lieu de conservation : Centre historique des Archives nationales

Archives produites par la famille de Dampierre et ses alliés

125 cartons (289AP/ 1 à 289AP/168), 17,50 mètres linéaires

Modalités d'entrée

289AP/1 à 289AP/150 (fonds Dampierre-Lamoricière-château du Chillon) : dépôt, 1967-1971, transformé en don par Mesdames Aymardine Matray, Françoise de Dampierre et Eliane de Dampierre, le 8 janvier 2001, complété par un achat, 11 février 1993, et un don de mesdames Matray et Dampierre, 14 mars 2001

289AP/151 à 289AP/168 (fonds de Plassac) : dépôt, 1970-1971

Conditions d'accès

289AP/1 à 289AP/150 : la consultation de ces documents est soumise à  l'autorisation des ayants droit pendant 6 ans à compter du 8 janvier 2001 ; cette autorisation est à demander au Centre historique des Archives nationales

289AP/151 à 289AP/168 : la consultation de ces documents est soumise à  l'autorisation des ayants droit ; cette autorisation est à demander au Centre historique des Archives nationales

Conditions de reproduction

La reproduction de ces documents est soumise à l'autorisation de l'ayant-droit. Cette autorisation est à demander au CHAN.

PRESENTATION DES PRODUCTEURS ET DE LEURS TERRES

Conservées au Centre historique des Archives nationales sous la cote 289AP, les archives Dampierre représentent un peu plus de 17 mètres linéaires et comprennent 125 cartons. Elles se composent de deux parties distinctes.

Le fonds " Dampierre-Lamoricière-château du Chillon " comprend les archives de la branche aînée (marquis de Dampierre), qui proviennent du château du Chillon (Maine-et-Loire) et de Jacques-Audoin, dernier marquis de Dampierre de cette branche aînée (1905-1996). Elles incluent les papiers du général de Lamoricière (1806-1865) et de sa famille, d'Henry de Castries (1850-1927) et des marquis de Dampierre.

Les archives de la branche cadette (comtes de Dampierre) proviennent du château de Plassac (Charente-Maritime), dont la construction est traditionnellement attribuée à Victor Louis (1731-1811). Elles comprennent les papiers de famille des propriétaires de Plassac depuis le XVIIe siècle, ainsi que des archives domaniales et seigneuriales de Plassac.

Ces deux parties ont un statut juridique différent.

Le fonds " Dampierre-Lamoricière-château du Chillon " (289AP/1 à 289AP/150) a été donné au Centre historique par Mesdames Aymardine Matray, Françoise et Eliane de Dampierre, filles du marquis Henry de Dampierre, en janvier 2001, sous réserve que le fonds serait classé dans un délai de trois ans (ce don leur a d'ailleurs valu un prix de la Société des Amis des Archives de France, le 23 mai 2001). Ces archives de la branche aînée sont communicables sur autorisation jusqu'au 8 janvier 2006.

Le fonds de Plassac (289AP/151 à 289AP/168) a été déposé aux Archives nationales en 1971, par le comte Christian de Dampierre, aîné de la branche cadette des Dampierre (descendant du comte Eric de Dampierre, oncle du marquis Jacques I). Il est communicable sur autorisation.

1. La famille de Dampierre

Voir les tableaux généalogiques 1 (famille de Dampierre, XIIIe-XVIIIe siècles), 2 (descendance des seigneurs de Grainville) et 3 (famille de Dampierre, XVIIIe-XXe siècles)

La famille de Dampierre, qui compte encore aujourd'hui des représentants, est originaire de Haute-Normandie. Ses armes sont d' " argent à trois losanges de sable, 2 et 1 ". Les premiers Dampierre, Elie et Guillaume, sont cités dans les grands rôles de l'Echiquier comme habitant le bailliage d'Arques (Seine-Maritime) en 1196. Au XIIIe siècle, Guy de Dampierre, seigneur de Dampierre, près d'Arques, fut un des signataires de la capitulation consentie à Philippe-Auguste par les bourgeois de Rouen, le 1er juin 1204, puis il participa à la croisade contre les Albigeois et finit ses jours dans l'entourage de saint Louis. Gilles (alias Pierre), seigneur de Dampierre, vécut dans les dernières années du XIVe siècle. Son fils puîné, Jourdain, seigneur de Dampierre et de Biville, panetier du roi en 1405, s'illustra dans la défense du château des Moulineaux (aujourd'hui Issy-les-Moulineaux, Hauts-de-Seine, arr. de Boulogne-Billancourt). Il fut père d'Hector de Dampierre, seigneur de Dampierre, maître d'hôtel de Louis XI et sénéchal de Limousin, et de Guillaume de Dampierre, seigneur de Biville-la-Baignarde, lieutenant général de Normandie. De son mariage avec Jeanne de Roye, Hector de Dampierre eut deux fils, Joachim et Giraud, qui continua la descendance.

Les jugements de maintenue de noblesse des XVIIe et XVIIIe siècles ne donnent la filiation des Dampierre qu'à partir du fils de Giraud, Adrien de Dampierre, écuyer, seigneur de Sainte-Agathe, qui épousa en mai 1525 Isabeau Bernard, elle-même fille de Geoffroy Bernard, écuyer, lieutenant du bailli de Caux en la vicomté de Neufchâtel. Adrien de Dampierre vivait encore quand son fils, Guillaume, épousa Claude de Cassaulx par contrat du 6 novembre 1555. Guillaume de Dampierre eut trois fils, Pierre, qui continua la descendance, Jean, qui fut l'auteur de la branche des seigneurs de Grainville, et Jacques, seigneur de Saint-Suplix dont la descendance s'éteignit dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Pierre de Dampierre, écuyer, seigneur de Sainte-Agathe, fils aîné de Guillaume, épousa d'abord, en 1580, Marie Picquet, puis, en 1585, Marie de Loisel, héritière de la seigneurie de Millancourt en Ponthieu. Ses trois fils, Pierre II, né du premier lit, et Aymar et François, nés du second lit, furent les auteurs de trois grandes branches.

La branche issue d'Aymar, dite de Sainte-Agathe, aujourd'hui éteinte, s'installa dans la paroisse d'Yzengremer (Seine-Maritime) qui englobait la seigneurie de Millancourt, qu'elle ajouta à son nom patronymique. Son auteur, Aymar de Dampierre, seigneur de Sainte-Agathe, épousa en 1635 Françoise Le Maistre. Le dernier représentant de cette branche fut son arrière-petit-fils, François-Eustache, dit le marquis de Dampierre, seigneur de Millancourt et d'Yzengremer, né en 1716, maréchal de camp, qui n'eut que des filles de son mariage, en 1760, avec Jeanne-Françoise de Calonne d'Avesne. Pendant un siècle et demi, beaucoup de Dampierre de Millancourt furent soit baptisés, soit inhumés dans l'église d'Yzengremer. Par contre, la dernière des Dampierre morte dans ce village, en 1836, fut enterrée au cimetière et non dans l'église. Du château, on n'a retrouvé que peu de traces dans les archives. En 1776, une Dampierre, qui devait mourir peu après, y fut ondoyée.

Le troisième fils de Pierre I de Dampierre, François, seigneur de Sélincourt, eut de son mariage avec Anne Le Seneschal un fils, Antoine, qui épousa successivement Marie-Thérèse de Vendôme, fille de François de Vendôme, seigneur d'Abrancourt, et de Jacqueline Tillette (1676), puis Marie Boquillon de Sainte-Hélène (1693). Il eut de ses deux mariages plusieurs enfants, dont Marc-Antoine (1676-1756) et Henry-Joseph (né en 1687), issus du premier lit, et Pierre-Antoine (né en 1695), issu du deuxième lit. Marc-Antoine, écuyer, dit le marquis de Dampierre, fut dès 1688 gentilhomme du duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, et commandant de sa vénerie en 1709. Dans son acte mortuaire du 18 juin 1756, il était désigné comme " écuyer, chevalier, marquis de Dampierre, premier gentilhomme des chasses et plaisirs de sa majesté, commandant de l'équipage du Daim et capitaine des gardes du comte d'Eu en son gouvernement du Languedoc ". Marc-Antoine de Dampierre composa de nombreuses fanfares de cor : la Royale, la Dampierre. Il avait épousé en 1705 Justine-Marguerite Colomes, fille de Guillaume Colomes, premier apothicaire de l'artillerie du duc du Maine.

Le fils aîné de Pierre I de Dampierre, Pierre II, épousa en mars 1612 Marguerite-Jeanne Mitton. Son fils Toussaint de Dampierre, seigneur de Millancourt, né le 16 février 1622 à Woicourt, au diocèse d'Amiens, se fixa très jeune dans l'île de Saint-Christophe aux Antilles. Il y épousa Jeanne de la Caille en 1651. Leur fils, Mathieu de Dampierre, seigneur de Millancourt (1666-1735), épousa Anne Mennegaud puis, en 1705, Marie-Louise Balain. Il s'établit à la Martinique et se fit maintenir dans sa noblesse en 1728. Capitaine de grenadiers au bataillon de Fort-Royal, il laissa cinq fils et six filles, dont Pierre III, né de son premier mariage, baptisé le 31 novembre 1691 à Saint-Jacques du Carbet (Martinique), et Pierre-Toussaint, né de son second mariage.

Pierre III de Dampierre de Millancourt (1691-1754) épousa le 18 juillet 1721 Elisabeth de La Barre (1706-1760). Leur fils, Pierre IV de Dampierre, né en 1726, écuyer, garde du corps, épousa Marie-Catherine Le Tellier d'Angibault (1753-1769) et mourut en 1756. Il laissait un fils en bas âge, Pierre-François, né à la Châtre en 1755, qui fut le troisième marquis de Dampierre. Capitaine au régiment de Foix et chevalier de Saint-Louis, Pierre-François de Dampierre se fit représenter en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Saintes. Marié à Madeleine-Célestine de Carbonneau le 31 janvier 1787, il mourut en 1813.

Né le 20 novembre 1787 au château de Saumon (commune de Sauveterre d'Astaffort, Lot-et-Garonne), le fils de Pierre-François de Dampierre, Elie-Louis-Aymar, marquis de Dampierre, se posa en champion des Bourbons après Waterloo. Nommé colonel chef d'état-major des gardes nationales de Lot-et-Garonne, Aymar de Dampierre fut admis à la Chambre des pairs par Villèle en 1827 et en démissionna en 1830, pour ne pas prêter serment à Louis-Philippe. Aymar de Dampierre fut mêlé à l'expédition de Marie-Caroline, duchesse de Berry (1798-1870), en 1832-1833. Débarquée en Provence en avril 1832 et déçue par l'échec de sa tentative de soulèvement des villes du Midi de la France, la duchesse voulut, en dépit de tous les avis contraires, gagner la Vendée. Les Dampierre se partageant entre leurs châteaux de Plassac (Charente-Maritime), du Vignau-en-Marsan (Landes) et du Saumon-en-Gascogne (Lot-et-Garonne), Marie-Caroline de Berry se rendit d'abord au Saumon, mais constatant l'absence des Dampierre, elle se rendit au château de Saint-Philip, à Saint-Nicolas de La Balerme (Lot-et-Garonne), chez Guy de Dampierre (1773-1862), cousin du marquis Aymar, afin de savoir où joindre ce dernier. Le 7 mai, elle arriva enfin à Plassac. Elle y resta jusqu'au 16 mai, sous le nom emprunté d'une de ses parentes, Madame de La Myre. Le mouvement insurrectionnel de juin-septembre 1832 fut très limité. Abandonnée, Marie-Caroline se cacha à Nantes, pendant cinq mois, chez les demoiselles de Guigny, mais dénoncée en novembre 1832 par Deutz, elle fut arrêtée et détenue au fort de Blaye, où elle accoucha, en mai 1833, d'une fille qu'elle déclara être le fruit d'un mariage secret conclu en Italie avec le comte Hector Lucchesi-Palli. Pendant la captivité de la duchesse, le marquis et la marquise de Dampierre lui servirent d'agents de transmission de sa correspondance. Ils l'accompagnèrent ensuite en Bohème, avec trois de leurs enfants, Elie, Anne et Roger.

Aymar de Dampierre mourut le 3 février 1845. De son mariage avec Julie-Charlotte d'Abbadie de Saint-Germain (1789-1837), il avait eu quatre filles, Anne-Marguerite-Charlotte, dite Anna (1815-1897), épouse d'Eugène d'Humières, deux jumelles, Gabrielle (1817-1830) et Ida, qui prit le voile au Carmel de Toulouse sous le nom de Sœur Thérèse des Saints Cœurs de Jésus et de Marie (1817-1844), Françoise-Amélie (1822-1908), femme de Gabriel de Lastours (1808-1856), et quatre fils, qui furent les auteurs d'autant de sous-rameaux : Elie, marquis de Dampierre (cf. infra), Armand, comte de Dampierre (1816-1901), Louis-Henri, vicomte de Dampierre (1822-1895) et Louis-Roger, baron de Dampierre (1827-1867).

Jean-Baptiste-Elie-Adrien-Roger, marquis de Dampierre, naquit le 17 septembre 1813 à Sauveterre d'Astaffort (Lot-et-Garonne). Elève au collège Stanislas puis à l'école des pages, il fit des études de droit puis voyagea à l'étranger. Riche propriétaire encore enrichi par son mariage avec Henriette-Louise-Sophie Barthélémy, en 1842, Elie de Dampierre se présenta aux élections de 1836, 1842 et 1846 comme candidat de l'opposition à la fois royaliste et libérale, mais il ne fut pas élu. Représentant des Landes à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, il soutint le gouvernement présidentiel de Louis-Napoléon Bonaparte et fut réélu à la Législative. Il s'opposa au coup d'Etat du 2 décembre et fut incarcéré quelques jours au Mont-Valérien. Candidat aux élections du 29 février 1852, il échoua. Elu représentant des Landes à l'Assemblée nationale le 8 février 1871, puis conseiller général le 8 octobre suivant, le marquis de Dampierre joua un rôle dans la préparation de la restauration monarchique de 1871-1872, contribua au renversement du gouvernement Thiers en 1873, soutint la politique du duc de Broglie et vota contre l'ensemble des lois constitutionnelles. Battu aux législatives du 20 février 1876, il se consacra à l'agriculture et fut président de la Société des agriculteurs de France, de 1878 à sa mort, le 9 février 1896. Outre des ouvrages de vulgarisation agricole, on lui doit : Monographie du château de Plassac (1888), La Saintonge et les seigneurs de Plassac : les ducs d'Epernon (1888).

D'Henriette Barthélémy, Elie de Dampierre avait eu quatre fils.

L'aîné, Anicet-Marie-Aymar (1844-1876), s'engagea très jeune dans l'armée pontificale, aux côtés du vicomte de Curzay et de son cousin germain, le comte de Lastours. Aymar épousa, le 30 juin 1873, Marie Isabelle Juchault de Lamoricière (1853-1919), deuxième fille du général de Lamoricière, et en eut un fils, Jacques (cf. infra).

Le second, Elie-Marie-Audoin (1847-1909), fut officier de cavalerie, démissionnaire en 1873.

Le troisième, Armand-Marie-Henri, dit le comte Eric (1851-1927), épousa en 1877 Jeanne-Louise-Camille (dite Fanny) Basset de Châteaubourg (1854-1922). Engagé en 1870, sergent-major aux volontaires de l'Ouest, admis en 1871 à Saint-Cyr, en 1872 à l'Ecole polytechnique, qu'il choisit après avoir été admis à l'Ecole navale, le comte Eric de Dampierre fut successivement lieutenant d'artillerie au 23e régiment d'artillerie à Saumur, chef d'escadron d'artillerie en 1893 et chef d'état-major du général commandant le 3e corps d'armée en 1914.

Le quatrième, Roger-Marie-Septime (1853-1922), colonel de cavalerie, épousa en 1884 Charlotte Séguier (1861-1926).

D'Aymar sont issus les marquis de Dampierre (branche aînée), d'Eric descendent les comtes de Dampierre (branche cadette).

Né le 13 octobre 1874 au Louroux-Béconnais (Maine-et-Loire), le fils d'Aymar de Dampierre et d'Isabelle de Lamoricière, Michel-Marie-Jacques de Dampierre, dit Jacques I, entra à l'Ecole des chartes en 1896 et en sortit premier avec une thèse intitulée " Les Antilles françaises avant Colbert. Les sources, les origines ", éditée en 1904 dans la collection des mémoires et documents de la Société de l'Ecole des chartes, sous le titre Essai sur les sources de l'histoire des Antilles françaises (1492-1664). Il participa aux Sources inédites de l'histoire du Maroc, en collaboration avec le lieutenant-colonel de Castries, son père adoptif (cf. infra), et publia les Mémoires de son arrière-grand-oncle, François Barthélémy (1747-1830).

Exempté du service militaire, Jacques de Dampierre se mit cependant, dès le 2 octobre 1914, à la disposition du gouvernement pour la propagande française à l'étranger. Il signala bientôt au ministère des Affaires étrangères la nécessité d'une propagande habile auprès des pays neutres, alors hésitants. D'octobre à décembre 1914, il dépouilla les carnets et autres papiers pris sur les combattants allemands et en tira la documentation utilisée par le ministère des Affaires étrangères pour ses premiers tracts de propagande. Il suggéra la formation parallèle du Comité de propagande catholique à l'étranger. En 1915-1916, le marquis de Dampierre poursuivit ses travaux et concourut à la documentation de nombreux publicistes étrangers, anglais, hollandais et américains. A la demande des Affaires étrangères, il publia L'Allemagne et le droit des gens, ouvrage qui dénonçait les exactions commises par l'armée allemande et qui, traduit en anglais, eut une influence considérable sur l'opinion publique des Etats-Unis en faveur de la France. Son volume des Carnets de route de combattants allemands fut combattu par la propagande allemande. Au printemps 1916, Jacques de Dampierre fut chargé d'organiser une association de propagande intellectuelle à l'étranger, le Comité du livre, il en devint secrétaire général et il fut l'un des principaux organisateurs du Congrès du livre, en mars 1917, à Paris. Ayant été particulièrement mêlé aux débuts de l'alliance américaine, c'est à lui qu'échut, le 4 juillet 1917, l'honneur d'haranguer officiellement en anglais, dans la cour des Invalides, au nom de la France, et en présence des membres du gouvernement français, le général Pershing arrivant à Paris avec les premiers bataillons américains.

Après 1918, le marquis de Dampierre prit une part de plus en plus active aux travaux de l'Union des grandes associations contre la propagande ennemie, du Comité de la Rive gauche du Rhin et de diverses autres organisations de défense des intérêts français auprès des alliés. Il fut l'un des rapporteurs du Congrès national français, qui fut institué lors de l'armistice pour soutenir le droit de la France aux " réparations, restitutions et garanties ".

Créateur de la Fondation Richelieu pour l'histoire des activités françaises hors de France, Jacques de Dampierre publia de 1918 à 1930 l'Annuaire général de la France et de l'étranger, publication comparable à l'Almanach du Gotha et au Statesman year book. Il rendit compte d'une enquête officielle menée à partir de 1937 dans les Publications officielles des pouvoirs publics, en vue d'établir un Répertoire des publications officielles françaises. Chargé par le ministère de la Production industrielle de soumettre au gouvernement un projet de mesures pour l'organisation scientifique du travail dans les administrations publiques par une coordination des archives, bibliothèques et centres de documentation et de recherche ressortissant aux différents départements ministériels, le marquis de Dampierre présida aussi la Société d'information documentaire et les comités directeurs de l'Agence française de normalisation (AFNOR) et de l'Union française des organismes de documentation (UFOD).

Angevin de naissance, de famille et de vie, Jacques de Dampierre fut conseiller général du canton du Louroux-Béconnais, pendant quinze ans conseiller municipal et pendant sept ans maire de la commune de Villemoisan. Membre actif de nombreuses associations angevines, il devint avant 1914 l'un des collaborateurs du banquier angevin Georges Bougère et se fit apprécier, tant à Angers que dans le département de Maine-et-Loire, par de nombreuses conférences, notamment pour la Société de secours aux Blessés militaires, dont la présidente avait été sa mère, Isabelle de Lamoricière de Castries, et pour laquelle sa femme, Françoise Fraguier de Dampierre, fut pendant la Première Guerre mondiale infirmière dans les hôpitaux d'Angers. Jacques de Dampierre s'intéressa également aux petites industries rurales. Membre du Conseil de la Société centrale d'aviculture de France, il fonda la Société des aviculteurs angevins, dont, avant la guerre de 1914-1918, les expositions furent les plus importantes de France, après celles de Paris.

Jacques de Dampierre mourut le 16 mars 1947. De son mariage (1899) avec Françoise de Fraguier (1875-1959), arrière-petite-fille de l'amiral de La Bretonnière et également descendante de la marquise de Montagu, belle-sœur de Lafayette, il avait eu trois fils.

L'aîné, Henry, marquis de Dampierre (1901-1964), vécut en Algérie et au Maroc, commanda une unité de tirailleurs marocains et servit sous les ordres du maréchal de Lattre de Tassigny ; il laissa trois filles.

Le second, Armand (1902-1944), résistant, fut arrêté par la Gestapo en 1941 et mourut au camp de Dora, le 7 janvier 1944 ; il laissa une fille ;

Le dernier, Jacques-Audoin, dit Jacques II (1905-1996), devint marquis à la mort de son frère aîné Henry et mourut sans postérité.

2. Familles alliées des Dampierre

Les principales familles auxquelles les Dampierre s'allièrent par des mariages furent les Carbonneau (1787), les d'Abadie (ou Abbadie) de Saint-Germain (1812), les Barthélémy (1842), les Juchault de Lamoricière (1873) et les Fraguier (1899).

2.1 Famille Carbonneau et ses alliés Malvin de Montazet

Voir les tableaux généalogiques numéros :

Au XIXe siècle, l'alliance des Dampierre avec les Carbonneau les amena à s'implanter au château de Plassac (Charente-Maritime). Au XVIIIe siècle, les Carbonneau s'étaient en effet alliés par mariage aux Sidrac de Saint-Mathieu, eux-mêmes alliés aux Malvin de Montazet et aux Bigot de Saint-Quentin, qui avaient fait l'acquisition de Plassac au XVIIe siècle.

En 1669, Jean-François Le Bigot, marquis de Saint-Quentin, acheta Plassac aux héritiers du duc d'Epernon (cf. infra). Sa fille, Paule Diane Le Bigot de Saint-Quentin, comtesse de Plassac, épousa successivement Hugues de Fontanges, lieutenant général aux armées, Claude, comte de Luc, colonel du régiment d'Angoumois, et Henry de Bordes, seigneur de Copet. De son mariage avec Hugues de Fontanges, seigneur de Maumont, Diane eut deux enfants, dont une fille, Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont, qui épousa, en 1709, Charles de Malvin de Montazet.

Originaire de l'Albret, de l'Agénois et du Languedoc, la famille de Malvin de Montazet était connue depuis Bertrand Amalbin, seigneur de La Lanne en 1325, allié à Anne de Bouzet. Leur postérité forma plusieurs branches. La ligne aînée, en Agénois, éteinte en 1825, remontait sa filiation prouvée à Charles de Malvin, capitaine d'Aiguillon (arrière-petit-fils de Bertrand ?) allié en 1502 à Jeanne de Montpezat. Seule héritière des barons de Montpezat, seigneurs de Cours, Jeanne apporta tous les biens de cette famille à son mari, qui ajouta à son nom celui de Montazet. Le fils de Charles de Malvin, Barthélémy de Malvin, seigneur de Montazet, épousa en 1530 Jeanne de Monteil et en eut François, seigneur de Montazet, aïeul de Charles, seigneur de Montazet, allié en 1630 à Eléonore Vassal de La Tourette.

Le petit-fils de Charles, lui aussi prénommé Charles, seigneur de Montazet dit le marquis de Quissac, épousa en 1709 Jeanne Françoise de Fontanges de Maumont, qui lui donna onze enfants, dont six fils.

L'aîné, Anne-Charles-François (1709-1754), marié en 1733 à Marie-Anne de Malvin, sa cousine, fille de Joseph-Geoffroy de Malvin, conseiller au parlement de Bordeaux et de Geneviève-Françoise de Robillard, servit cinq ans dans la deuxième compagnie des mousquetaires. Il laissa deux filles et deux fils : une chanoinesse, née le 1er juillet 1744, comtesse de Neuville, morte à Lille le 16 avril 1817 ; Charles-François, comte de Plassac, né le 21 octobre 1737, admis aux chevau-légers de la garde en 1754, servant à l'armée du maréchal de Soubise, mort noyé en juillet 1757 ; Paule-Diane-Louise, née le 1er juillet 1744, vivant encore en 1820 à Fontenay-le-Comte, sans postérité ; Charles, chevalier puis marquis de Montazet (1739-1825), colonel du régiment d'Enghien (1er décembre 1762) après son oncle Jacques-Antoine. Chevalier de Saint-Louis, Charles de Montazet, combattit pendant la Guerre de Sept ans et servit aussi en Amérique. La Restauration lui donna le grade de lieutenant général et la fonction d'inspecteur général des gardes nationales du département du Nord. Il n'eut pas d'enfant de ses deux mariages avec Anne-Marie de Saint-Jullien (1770) et Marie-Thérèse-Charlotte de Lannoy (1791).

Le deuxième fils de Charles de Malvin de Montazet et de Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont, Antoine-Marie, marquis de Maumont, comte de Montazet après la mort de son frère aîné (1711-1768), fut aide-maréchal des logis de l'armée du Rhin et de Flandre de 1744 à 1748, brigadier de dragons en 1748, et envoyé du roi à l'armée de Marie-Thérèse d'Autriche en mai 1757, pour suivre les opérations de la Guerre de Sept ans. Il devint lieutenant général des armées du roi en 1760. Grand Croix de Saint-Louis, il fut admis aux honneurs de la Cour en 1755 et finit sa carrière militaire comme gouverneur de Saint-Malo le 9 juin 1764. Il mourut sans postérité.

Le troisième, Antoine, naquit au château de Quissac, près d'Agen, en 1712 ou 1713. Il fut successivement aumônier ordinaire du roi (27 décembre 1742), abbé commendataire de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy (23 juin 1743), évêque d'Autun et abbé commendataire de Montier-en-Argonne (10 mars 1748), archevêque et comte de Lyon (12 mars 1758) et abbé de Saint-Victor à Paris (1764). Le 26 février 1775, Antoine de Malvin de Montazet fut nommé par le roi à l'abbaye de Fontenay (26 février 1775). Il favorisa les jansénistes et prit parti pour la cour et le parlement contre l'archevêque de Paris, Mgr de Beaumont. Admis à l'Académie française le 19 août 1756, en remplacement du cardinal de Rohan-Soubise, il fut reçu par Dupré de Saint-Maur le 14 mars 1757. Il fut l'ami de Ducis et de Thomas qui mourut chez lui. Il mourut à Paris le 3 mai 1788. Antoine de Montazet n'a laissé que des lettres pastorales, des mandements, dont : Lettre à l'archevêque de Paris (1760), Instruction pastorale sur les sources de l'incrédulité et les fondements de la religion (1776) et Rituel du diocèse de Lyon (1782). Un très beau portrait en pied de Monseigneur de Montazet, par Carle Vanloo, se trouvait à Plassac.

Frère des précédents, Jacques-Antoine de Malvin, chevalier de Montazet (1715-1807), fit également une carrière militaire. Nommé lieutenant au régiment du Maine (infanterie) le 24 juillet 1733, colonel commandant le régiment d'Enghien, le 7 mai 1758, il fut introduit par son frère le comte de Montazet auprès de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Inspecteur général d'infanterie en mai 1760, maréchal de camp en avril 1761, il prit le titre de comte à la mort d'Antoine-Marie, en 1768. Poète, il composa des vers dédiés à Anne de Chaumont-Quitry. Il mourut sans postérité à 92 ans.

Le cinquième fils de Charles de Malvin de Montazet, Paul, abbé de Maumont (1722-1752) fut aumônier de la reine (1750), vicaire général de Moulins puis vicaire de son frère à Autun.

Le dernier des frères de Malvin de Montazet, Léon, né le 25 septembre 1724, entra dans la Marine royale le 20 juillet 1741, à 16 ans, comme garde de la Marine. Il quitta le service à 35 ans, avec le grade de lieutenant de vaisseau. Chevalier puis commandeur de l'ordre de Malte, il vivait encore en 1807.

Outre six fils, Charles de Montazet et Jeanne-Françoise de Fontanges avaient eu cinq filles.

La première, Madeleine (née le 23 août 1714), épousa son cousin Charles de Malvin, seigneur de Barrault.

La seconde, Julie-Angélique (1718-1746), fut religieuse.

La troisième, Catherine (née le 5 août 1719), épousa, le 11 octobre 1740, Paul Sidrac de Saint-Mathieu, seigneur des Touches de Villars. De cette union naquit Jeanne-Paule Sidrac de Saint-Mathieu, qui se maria avec Elie-Joseph de Carbonneau, le 16 novembre 1763. Leur fille, Madeleine-Célestine de Carbonneau, épousa Pierre-François, premier marquis de Dampierre, le 31 janvier 1787. Leur fils Aymar devint propriétaire de Plassac après la mort de Charles, dernier des Montazet.

La quatrième, Angélique (née le 6 décembre 1726), épousa Le Vellu de Clairefontaine, major d'infanterie.

La dernière, Geneviève (née le 1er octobre 1728), épousa en 1751 son cousin Marc, comte de Luc. De ce mariage naquirent un fils, Jacques-Joseph, qui épousa Thérèse de Toyon et en eut Hortense de Luc, marquise de Maleyssie, et Antoinette et Clémentine, très liées à leur cousin, Aymar de Dampierre.

2.2 Famille d'Abbadie de Saint-Germain et alliés

Voir les tableaux généalogiques numéros :

En 1812, Aymar, deuxième marquis de Dampierre, épousa Julie-Charlotte d'Abbadie de Saint-Germain, issue d'une des plus brillantes familles de la noblesse parlementaire en Béarn. Bertrand d'Abbadie, abbé laïque de Maslacq, près d'Orthez, auquel remonte la filiation, était avocat général du roi de Navarre quand il vendit une pièce de terre par acte du 25 novembre 1529. D'après un jugement de maintenue de noblesse de 1666, il aurait été fils d'un noble Jean d'Abbadie et petit-fils d'un noble Guillaume-Arnaud d'Abbadie. Bertrand d'Abbadie épousa, le 9 novembre 1531, Jeanne de Florenc, fille d'un jurat et marchand d'Oloron et héritière de la seigneurie de Baleix. Premier président en la chambre des comptes de Pau en 1552, il testa le 5 août 1561. Son petit-fils, Gracian d'Abbadie, reçut la seigneurie de Saint-Germain à l'occasion de son mariage avec Roquette de Mesnes, en 1622. Il fut père de Claude d'Abbadie, seigneur de Saint-Germain, qui épousa à Saint-Sever en 1652 Marie-Claude d'Armaignac. La descendance de Claude d'Abbadie de Saint-Germain s'éteignit avec Jean-Pierre d'Abbadie de Saint-Germain qui mourut à Cauterets en 1833, laissant de son mariage avec Anne-Marguerite-Angélique de Cours, dame du Vignau (1764-1839), une fille unique, Julie-Charlotte, héritière de la terre du Vignau dans les Landes et décédée en 1837.

Les Cours du Vignau, alliés aux Abbadie de Saint-Germain par mariage, étaient eux-mêmes alliés aux Verduzan de Miran, originaires d'Armagnac, connus dès le début du XVe siècle. L'un des membres de cette famille, Jean-Jacques de Verduzan, comte de Miran, eut de son mariage avec Anne-Marguerite de Blazy une fille, Charlotte de Verduzan de Miran, grand-mère maternelle de Julie-Charlotte d'Abbadie de Saint-Germain, et un fils, Anne-Roger-Joseph de Verduzan, marquis de Miran (1732-1811), qui servit dans l'armée des Princes et qui n'eut pas d'enfant de son mariage avec Marie-Françoise de Selle.

Les Cours du Vignau étaient également apparentés aux Laborde-Lassale. Victor de Laborde-Lassale (1783-1853), capitaine de frégate, commandant du port de Bordeaux, fervent légitimiste, entretint des relations suivies avec ses cousins Aymar et Charlotte de Dampierre.

2.3 Famille Barthélémy

Voir le tableau généalogique numéro 7 (famille Barthélémy)

La famille de Dampierre s'allia aux Barthélémy par le mariage, en 1842, du marquis Elie de Dampierre et d'Henriette Barthélémy (1813-1894), petite-nièce de l'abbé Barthélémy et nièce de François, marquis Barthélémy.

Connus depuis le XVIe siècle, les Barthélémy étaient originaires d'Aubagne et de Cassis. L'un d'eux, Barthélemy Barthélémy (1645-1728), avait fait enregistrer ses armes par d'Hozier : " D'azur à la montagne de 6 coupeaux d'argent posée en cœur, accompagnée de 3 étoiles d'or, 2 en chef et 1 en pointe ". L'un de ses petit-fils, Jean-Jacques, destiné comme cadet à l'état ecclésiastique, attira de bonne heure l'attention des savants de sa province par sa remarquable précocité.

Né à Cassis (Provence) le 20 janvier 1716, Jean-Jacques Barthélémy fit sa théologie chez les jésuites, reçut la tonsure mais ne fut pas prêtre. Orientaliste, polyglotte, érudit, numismate, il fut adjoint de Gros de Boze, garde du Cabinet des médailles de la bibliothèque du roi, en 1745, et il lui succéda en 1753. Il voyagea en Italie et visita Rome, Pompéi et Herculanum. Ses relations avec M. de Stainville, plus tard duc de Choiseul, nouées en Italie dans le domaine des lettres et des arts, se perpétuèrent à Paris et à Chanteloup. Ministre, Choiseul assura au savant, en le nommant secrétaire général des Suisses et Grisons, l'aisance matérielle nécessaire à la sérénité de ses travaux. L'abbé Barthélémy fréquenta également le salon de Madame du Deffand, et était membre des Académies de Londres, Madrid, Cortone et Pezaro.

Membre de l'Académie des Inscriptions dès 1747, Jean-Jacques Barthélémy fit paraître le Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, en 1788. Cet ouvrage lui valut une renommée universelle et son élection à l'Académie française, le 5 mars 1789, à l'âge de 73 ans, en remplacement de Nicolas Beauzée. Reçu par le marquis de Boufflers le 25 août 1789, l'abbé Barthélémy fut le dernier académicien élu par l'ancienne Académie.

L'abbé Barthélémy fut arrêté pendant la Terreur et subit seize heures de détention aux Madelonnettes. Son âge et sa renommée lui valurent son élargissement. Pensionné par la Convention en 1794, il mourut le 30 avril 1795.

Le premier soin de Jean-Jacques Barthélémy, parvenu grâce au duc de Choiseul, à une opulence relative, avait été d'aider à son tour son frère aîné, demeuré dans son domaine familial d'Aubagne. Des quinze enfants que celui-ci avait eus avec Gabrielle Jourdan et dont sept moururent en bas âge, huit restaient à élever. L'abbé Barthélémy fit venir à Paris ses neveux André, François et Anicet, et il se chargea de leurs études.

André (mort en 1799), quatrième enfant de son père et l'aîné de ceux qu'adopta leur oncle, prit comme lui l'habit ecclésiastique et, sous le nom d'abbé Barthélémy de Courçay, lui succéda plus tard au Cabinet des médailles.

L'abbé Barthélémy fit attacher un autre de ses neveux, François (1747-1830), aux ambassades de Stockholm (1768), de Vienne (1775) et de Londres (chargé d'affaires en 1784 puis ministre plénipotentiaire en 1787) : ce fut François qui dut notifier à l'Angleterre l'acceptation de la Constitution par Louis XVI. Ministre plénipotentiaire à Berne en 1791, François Barthélémy prit part aux négociations avec la Prusse, le landgrave de Hesse-Cassel et l'Espagne entre avril et juillet 1795. En messidor an V (juin 1797), il fut nommé membre du Directoire exécutif en remplacement de Letourneur. Le 18 fructidor, il fut arrêté et déporté sans jugement à Cayenne.

François Barthélémy s'échappa au bout de cinq mois avec cinq de ses compagnons, gagna les Etats-Unis et l'Angleterre, et fut porté par le Directoire sur la liste des émigrés. Il rentra en France aussitôt après le 18 brumaire, et le 24 pluviôse an VIII (14 février 1800), il fut nommé par le Premier Consul membre du Sénat conservateur et chevalier de la Légion d'Honneur. Napoléon le créa comte de l'Empire, le 26 avril 1808, et président du Sénat conservateur en 1814 : à ce titre, il présida la séance où fut proclamée la déchéance de l'empereur. Il fut de la commission chargée d'examiner la charte de 1814 et fut élevé par le roi à la pairie (4 juin 1814) et à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur (4 janvier 1815). Il se fit oublier pendant les Cent-Jours et reprit toutes ses dignités au retour de Gand. Ministre d'Etat le 5 octobre 1815, il devint marquis, le 2 mai 1818. Les papiers de son ambassade en Suisse furent publiés en six volumes par J. Kaulet entre 1886 et 1910 et ses Mémoires parurent en 1914 par les soins de son petit-neveu, Jacques de Dampierre.

Le dernier neveu de l'abbé Barthélémy, Anicet (1758-1819), devint banquier à Paris, membre du conseil général du département de la Seine, président de la chambre de commerce de Paris et membre de la commission de surveillance de la caisse d'amortissement. De son mariage avec Thérèse Avoie Michel de Grilleau (1777-1858), veuve en premières noces de Charles-Jean-François de Pont, Anicet avait vu naître une fille unique, Françoise-Henriette-Louise-Sophie, qui épousa Elie, marquis de Dampierre, en 1842.

2.4 Famille Juchault de Lamoricière

Voir le tableau généalogique numéro 8 (famille Juchault de Lamoricière)

En 1873, Anicet Marie Aymar, comte de Dampierre, fils du marquis Elie, épousa Marie-Isabelle, la plus jeune fille du général de Lamoricière.

La famille de Juchault de Lamoricière et des Jamonières, originaire du comté de Nantes, aurait pour auteur René Juchault, notaire royal au XVIe siècle, dont la postérité se divisa en deux branches. L'aînée dite des Blottereaux s'éteignit au XVIIIe siècle. La cadette eut pour auteur Claude Juchault, seigneur du Perron, secrétaire en la Chambre des comptes de Bretagne, et dont le fils Christophe Juchault, seigneur de Lorme, maître en la Chambre des comptes de Bretagne, fut maintenu dans sa noblesse en 1669. Le mariage du fils de Christophe, lui aussi prénommé Christophe Juchault, seigneur de Lorme, avec Geneviève-Marquise-Prudence Bouhier de La Verrie, en 1703, fit entrer dans la famille Juchault les seigneuries de Lamoricière, des Jamonnières et du Piépain. De cette union naquirent deux fils. Le cadet, Louis Marie Juchault, seigneur des Jamonnières fut l'auteur de la branche des Juchault de Jamonières. L'aîné, Christophe Prudent Juchault (1729-1792), seigneur de Lamoricière et de Monceaux, épousa Marie-Félicité du Chaffault. Lorsqu'éclata la Révolution, Christophe-Prudent Juchault servait dans les mousquetaires du roi. Son corps dispersé, il rejoignit l'armée de Condé avec ses deux fils. Il mourut en 1792, ainsi que son fils aîné. Le cadet, Christophe-Sylvestre-Joachim, passa en Angleterre, à Jersey, débarqua à Granville, rentra en Anjou puis alla rejoindre l'armée de Charette. Ses biens étant placés sous séquestre, Sylvestre de Lamoricière ne possédait plus que la chapelle du Chaffault, à Saint-Philbert-de-Grandlieu.

Après la pacification de la Vendée, Sylvestre de Lamoricière (1774-1821) épousa Louise-Sophie-Désirée Robineau de Bougon et put ainsi racheter sa terre de Lamoricière. Ils eurent trois enfants : Christophe-Louis-Léon, le futur général, une fille qui ne vécut pas longtemps, et un deuxième fils, Joseph, surnommé Josi, qui fut secrétaire d'ambassade au Mexique et qui mourut de la fièvre jaune, en 1838, à bord d'un vaisseau de la flotte française qui bloquait la Vera-Cruz.

Christophe-Louis-Léon Juchault de Lamoricière naquit à Nantes, le 5 février 1806. Après des études au collège de Nantes, il monta à Paris pour préparer l'Ecole polytechnique, car il voulait, comme ses oncles maternels, devenir officier du génie. A la pension Lecomte, il se lia avec Gustave d'Eichtall, qui lui donna comme répétiteur Auguste Comte, et Kergorlay, qui le mit en relation avec Alexis de Tocqueville. Admis en 1824 à l'Ecole polytechnique, élève sous-lieutenant à l'école d'application de l'artillerie et du génie de Metz en 1826, Léon Juchault de Lamoricière fut promu lieutenant en second au 3e régiment du génie, le 31 janvier 1829. Officier d'état-major de cette arme, il fut attaché à la division du général duc des Cars grâce au père de son ami de Kergorlay, pair de France, et il débarqua le 14 juin 1830 à Sidi-Ferruch avec le corps expéditionnaire du maréchal Bourmont. Ce fut lui qui planta le drapeau français sur la Casbah d'Alger. Sympathisant saint-simonien, Lamoricière se passionna pour les hommes et les coutumes de l'Algérie et apprit l'arabe. Ses qualités le firent remarquer du commandement. Ainsi, lorsque Bourmont puis Clauzel mirent sur pied des troupes auxiliaires indigènes recrutées parmi les tribus berbères Zouawa de Kabylie, au début de 1831, Léon de Lamoricière fut affecté au 2e bataillon des zouaves, dont il devint peu à peu le grand spécialiste. Capitaine le 1er novembre 1830, chef de bataillon le 2 novembre 1833 et lieutenant-colonel commandant l'ensemble du corps des zouaves le 31 décembre 1835, il fit de cette troupe un corps d'élite. C'est de Lamoricière que les zouaves reçurent leur costume définitif : une molletière de cuir, une grande ceinture de laine rouge et une chechia ou bonnet rouge à gland bleu.

A la fin de 1833, en raison de la connaissance qu'il avait acquise des différents dialectes arabes, Lamoricière fut nommé directeur du premier " bureau arabe ", créé par le général Avizard pour traiter toutes les affaires indigènes, observer journellement la situation du pays et s'inquiéter des besoins de la population. La confiance avec laquelle Lamoricière se présentait au milieu des Arabes, une simple canne à la main, gagna peu à peu les tribus voisines, et comme il appuyait parfois ses raisons de coups de canne, on ne le connut plus que sous le nom de " Bou-Arona " (père du bâton). Chargé de reconnaître Bougie, Lamoricière monta lui-même à l'assaut de la place, en septembre-octobre 1833, et il fut promu colonel à la suite du siège de Constantine, où il s'était distingué et avait été blessé par l'explosion d'une mine, en octobre-novembre 1837. Rappelé à Paris en 1839, renvoyé en Afrique en 1840, Lamoricière prit part au combat de Mouzaïa, en mai, et fut promu maréchal de camp, le 21 juin. Mis à la tête de la division d'Oran alors que Cavaignac lui succédait à la tête du corps des zouaves, il mérita par son courage dans l'expédition de Mascara un éloge particulier du maréchal Bugeaud (5 juin 1841) pour ses talents d'administrateur et sa bravoure militaire. Habile à la guerre de surprises, il ravitailla Mascara malgré les troupes d'Abd-el-Kader et il obligea la tribu des Flittas à se soumettre, ce qui lui valut d'être nommé lieutenant général, le 9 avril 1843. Le 30 mai 1844, il repoussa une importante attaque contre le camp de Lalla-Maghnia menée par les Marocains dont Abd-el-Kader avait obtenu le soutien, et il fut fait commandeur de la Légion d'Honneur. Le 14 août 1845, il contribua, pour une large part, à la victoire d'Isly contre les Marocains. En novembre 1845, il reçut de Bugeaud, qui se rendait en France, le commandement intérimaire de l'Algérie. La colonisation de l'Algérie rencontrait alors à la Chambre une vive opposition. Lamoricière qui avait de son côté des idées personnelles sur le système de colonisation, résolut de les porter à la tribune, et dans ce but, se présenta aux élections générales du 12 août 1846, dans le premier arrondissement de Paris, comme candidat de l'opposition modérée ; mais il échoua avec 493 voix contre 750 à Casimir Périer. Il se représenta le 10 octobre 1846 dans le 4e collège de la Sarthe (Saint-Calais) qui avait à pourvoir au remplacement de Gustave de Bourmont. Il fut élu cette fois par 207 voix sur 369 votants et 408 inscrits, parla à la Chambre de l'organisation de l'Algérie et de l'avancement des officiers nommés à des fonctions spéciales. Il ne tarda pas à retourner en Afrique. Le 23 octobre 1847, quatre ans après la prise de la smala d'Abd-el-Kader, Lamoricière reçut l'épée de l'émir, au nom du duc d'Aumale, pour un temps gouverneur de l'Algérie.

La révolution de 1848 accéléra la carrière politique de Lamoricière. Fait grand officier de la Légion d'Honneur le 14 janvier 1848, il fut compris dans la combinaison ministérielle Odilon Barrot-Thiers proposée in extremis par Louis-Philippe pour apaiser le mécontentement populaire (24 février). Ce fut lui qui, en uniforme de la garde nationale dont il venait de recevoir le commandement, fut chargé d'annoncer aux insurgés la constitution du nouveau ministère. Mais à la première barricade, on refusa de l'écouter et de le laisser passer. Après l'abdication, il voulut encore annoncer aux insurgés la régence de la duchesse d'Orléans. Son cheval tomba, frappé de balles, et lui-même fut blessé d'un coup de baïonnette. Lamoricière adhéra au gouvernement provisoire mais refusa le portefeuille de la Guerre qui lui était proposé. Elu le 23 avril député de la Sarthe à l'Assemblée constituante, il siégea parmi les partisans de Cavaignac et fit partie du comité de la Guerre. Cavaignac, chargé par la commission pour le pouvoir exécutif de rétablir l'ordre, le plaça avec le général Bedeau à la tête des 23 000 soldats et des 12 000 gardes mobiles rassemblés pour faire face aux émeutes des 23, 24 et 25 juin. Le 28, Cavaignac rendit ses pleins pouvoirs. La commission pour le pouvoir exécutif céda la place à un Président du Conseil élu par les députés, mais libre de choisir ses ministres. Président du Conseil, Cavaignac confia le ministère de la Guerre à Lamoricière, le 28 juin. Celui-ci put alors faire prévaloir ses idées sur l'Algérie. Il fit voter un crédit de 50 millions pour la création de colonies agricoles, en opposition avec les colonies militaires jusqu'en ici en faveur, créa une commission de révision de la législation dans la colonie, fit payer les indemnités dues depuis le début de la conquête aux indigènes pour les expropriations, fit mettre en place des municipalités, créa des préfectures et fit prévaloir le régime civil.

Ayant pris position contre la candidature du prince Louis-Napoléon à la présidence de la République, Lamoricière dut quitter son ministère dès le 20 décembre. Il retrouva son siège de député de la Sarthe aux élections générales du 13 mai 1849 et se vit confier une mission extraordinaire en Russie auprès du tsar, qui appuyait alors l'Autriche en guerre contre la Hongrie révoltée. Mais la chute du ministère Odilon Barrot lui fit donner sa démission d'envoyé à Saint-Pétersbourg et le général revint siéger à l'Assemblée. Arrêté dans la nuit du 2 décembre 1851, Lamoricière fut incarcéré à Mazas, puis à Ham, et en vertu du décret du 9 janvier 1852, il fut banni et conduit à Cologne. Il refusa en termes très vifs, par une lettre publiée dans la presse (mai), le serment réclamé par le nouveau gouvernement aux officiers qui voulaient rester en activité, et il résida successivement à Bruxelles, Coblence, Mayence, Wiesbaden et Ems. Il avait déjà perdu sa fille aînée en février 1850 ; il fut autorisé à revenir en France après la mort de son fils cadet, Michel, en 1857.

Resté en France, Lamoricière accueillit, en 1860, les ouvertures de son cousin, Monseigneur Xavier de Mérode, ministre des armées du gouvernement pontifical, qui avait persuadé le pape Pie IX de lui offrir le commandement en chef des armées pontificales. Après avoir demandé et obtenu l'autorisation de Napoléon III, le général prit possession de son commandement (8 avril 1860), se trouva en lutte avec le cardinal Antonelli et parvint à rassembler une armée de 16 000 hommes, constituée en majorité de volontaires français et belges qui servirent dans les " zouaves pontificaux ". Mais il se fit battre par l'armée piémontaise à Castelfidardo (18 septembre 1860) et à Mentana (3 novembre 1860). Assiégé dans Ancône, il dut capituler devant l'amiral Persano et fut laissé en liberté à condition de ne pas porter les armes contre les troupes piémontaises pendant un certain temps. De retour à Rome, il s'occupa encore de réformes militaires et publia un rapport qui mettait à nu le désordre administratif du gouvernement pontifical. Le général de Lamoricière se retira alors dans son château de Prouzel, près d'Amiens (Somme), où il mourut le 11 septembre 1865. Lamoricière fut inhumé dans la chapelle de famille, à Saint-Philbert-de-Grandlieu. Après la prise de Rome en 1870, les zouaves pontificaux français passèrent au service de la France.

Dès 1866, une souscription fut lancée à l'initiative du général Changarnier pour faire édifier un tombeau à la gloire de Lamoricière dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes. Ce monument - un cénotaphe en réalité - fut élevé en 1879 dans le transept nord. Conçu par l'architecte Boitte qui s'inspira du monument funéraire de Louis XII et d'Anne de Bretagne à Saint-Denis, il fut réalisé par le sculpteur Masseron, avec le concours de Paul Dubois. Les marbres furent donnés par Pie IX en reconnaissance des services rendus par le général à la papauté. Au chevet du monument, un médaillon représente ses deux filles, Henriette et Isabelle. Aux angles, quatre statues symbolisent le Courage militaire, la Charité, la Foi et la Méditation. Lors des cérémonies officielles de 1879, Monseigneur Dupanloup, évêque d'Orléans, fit l'éloge du défunt, et une délégation de zouaves pontificaux (Salmonière, Andigné, Villèle, Terves, La Perraudière, Polignac) vint rendre hommage à l'ancien commandant en chef des armées pontificales. Lamoricière donna son nom à une ville du département de Tlemcen, située non loin des vestiges de la colonie romaine d'Altava (actuelle Ouled Mimoun). Quant à la statue monumentale due à Jean-Baptiste Belloc et érigée en 1908 à Constantine, elle fut rapatriée à Saint-Philbert-de-Grandlieu au moment de l'indépendance de l'Algérie, et inaugurée en 1969.

Le 21 avril 1847, le général de Lamoricière avait épousé Marie-Amélie Gaillard d'Auberville (1827-1905), issue d'une vieille famille picarde (cf. infra). Le général de Lamoricière et Marie-Amélie Gaillard d'Auberville, eurent une fille et un fils qui moururent en bas âge, et deux filles, Henriette (1850-1869), qui épousa François de Maistre, capitaine d'état-major de l'armée pontificale, et Isabelle (1853-1919), qui épousa en premières noces le comte Aymar de Dampierre.

2.5 Familles alliées aux Juchault de Lamoricière

2.5.1 Famille Robineau de Bougon et alliés

Voir le tableau généalogique numéro 9 (famille Robineau de Bougon)

La mère du général de Lamoricière, Louise-Sophie-Désirée Robineau de Bougon, était issue d'une ancienne famille nantaise, qui, bien que connue pour ses opinions républicaines, avait des liens d'amitiés avec la famille de Lamoricière : ainsi, Marie-Félicité du Chaffault-de Lamoricière, mère de Sylvestre de Lamoricière, était la marraine de Vincent Robineau, frère de Désirée.

Les parents de Désirée Robineau étaient Joseph-François Robineau, seigneur de Bougon, et Louise-Antoinette de L'Esperonnière de Vritz. Joseph-François Robineau, officier du génie, défendit Nantes contre les Vendéens. Les frères de Désirée Robineau servirent dans les armées de la République. L'aîné, officier d'artillerie, acquis aux idées révolutionnaires, mourut en revenant de Philadelphie, en 1797. Le second, Joseph-Michel-Félicité-Vincent Robineau (1773- ?), élève à l'école de Mézières dès février 1792, entra avec le grade de capitaine à l'Ecole polytechnique. Signalé en 1795 pour ses opinions trop avancées, il fut envoyé à l'armée d'Italie et il prit part au siège de Mantoue, où il reçut deux balles qui le privèrent de l'usage du bras droit. Il obtint l'admission dans le corps du génie de son plus jeune frère, Marie-Joseph-Louis-Jérôme (1779-1851). Tous deux démissionnèrent de l'armée en l'an XI et firent une carrière politique après 1830, quand ils se rallièrent à la Monarchie de juillet. Propriétaire à Nantes, Vincent Robineau de Bougon fut en effet élu, le 21 juin 1834, député du 5e collège de la Loire-Inférieure (Châteaubriant), par 61 voix (104 votants, 150 inscrits), contre 40 à M. de La Haye-Jousselin. Il siégea dans les rangs du tiers-parti avec lequel il vota jusqu'aux élections de 1837, et ne se représenta plus. Il se retira alors à La Burelière, dont il était devenu propriétaire par son mariage avec Marie-Catherine-Louise-Sophie-Renée de La Benardais. Joseph devint maire du Louroux-Béconnais le 10 février 1813, conserva ses fonctions jusqu'au 15 octobre 1846 puis les reprit après 1848 à la demande du préfet de Maine-et-Loire. Comme son frère, Joseph s'était rallié à la Monarchie de juillet. Le 5 juillet 1831, il fut élu député de Maine-et-Loire, et réélu en 1837 et 1839. Joseph Robineau démissionna le 16 mai 1841. Conseiller général de 1836 à 1848, il s'occupa beaucoup d'agriculture et d'élevage, spécialement de la race bovine. Promoteur de la race Maine-Anjou, il introduisit dans son département les premiers taureaux de Durham.

Les Robineau de Bougon étaient alliés par mariage aux L'Esperonnière de Vritz, eux-mêmes alliés des Robineau de Rochequairie (cf. tableau généalogique n° 10).

2.5.2 Famille Gaillard d'Auberville

Voir le tableau généalogique numéro 11

Avant les Gaillard, le nom d'Auberville avait été porté par une ancienne famille, remontant à Gauthier, père de Jean, vivant en 1412. Cette famille s'éteignit en 1611, avec le mariage de la dernière des Auberville, Françoise-Marie, et de Louis d'Angennes, seigneur de la Loupe.

L'un des premiers membres connus de la famille Gaillard, Alexandre Gaillard, bourgeois d'Abbeville, testa en 1510. Il laissa deux fils, Jean, échevin d'Abbeville en 1510, et Robert, seigneur de Larcheville. Au fil des générations, le rôle des Gaillard en Picardie s'accrut. En 1596, un petit-fils de Jean, Claude, seigneur de Grébaumesnil, de Morival et de Limeu, conseiller au siège présidial de Ponthieu, devint maire d'Abbeville. Son petit-fils, Louis Gaillard, seigneur de Boëncourt et de Morival (1642-1704), fut reçu président au présidial d'Abbeville en 1673 et un arrêt en maintenue de noblesse fut rendu en sa faveur en 1698. De son mariage avec Louise Gabrielle Duché, Louis Gaillard avait eu André-Joseph Gaillard (1686-1723), reçu président au présidial d'Abbeville en 1712 et maintenu noble en 1716. De son union (1708) avec Marie-Elisabeth Creton, André-Joseph avait eu un fils, Louis-Joseph (1709-1787), seigneur de Boëncourt, de Framicourt et de Morival, conseiller du roi, président au présidial d'Abbeville en 1731 et maire d'Abbeville en 1738. La terre d'Auberville en Normandie entra dans la famille Gaillard suite au mariage de Louis-Joseph Gaillard avec Angélique Sabot d'Auberville, en 1732. Angélique Sabot d'Auberville était la fille de Nicolas d'Auberville et de Jeanne de Mouchy, petite-fille de Richard Sabot d'Auberville et de Marguerite Lagot. Richard Sabot d'Auberville était lui-même fils de Nicolas Sabot, auteur de cette famille, avant lequel on ne sait rien. Nicolas d'Auberville avait obtenu des lettres de noblesse en 1696.

Le fils de Louis-Joseph Gaillard et d'Angélique Sabot d'Auberville, Louis-Jean-Baptiste Gaillard, seigneur de Framicourt et de Boëncourt (né en 1733), eut de Marie-Anne Charlotte Manessier de Brassigny un fils, Louis-Charles-Désiré, né en 1763, qui fut le premier à porter le nom de Gaillard d'Auberville, et qui épousa le 28 août 1790 Marie-Alexandrine de Caumont, fille d'Auguste Marie de Caumont et de Marie-Charlotte-Mathurine Declieux. Leurs deux fils entrèrent dans l'armée. L'aîné, Louis-Adolphe, né en 1791, fut capitaine et chef d'escadron du régiment de chasseurs à cheval, le second, Gustave, né en 1794, fut capitaine au régiment de chasseurs de la Somme puis capitaine au 1er régiment de grenadiers à cheval de la garde royale et mourut sans postérité. Louis-Adolphe Gaillard d'Auberville épousa en 1824 Marie-Paule-Sophie de Montagu (née en 1805). Ils eurent deux filles, Sabine, qui épousa Louis-Raymond vice-amiral, marquis de Montaignac de Chauvance (1811-1891), ministre de la Marine et des Colonies du 22 mai 1874 au 9 mars 1876, et Marie-Amélie, qui épousa le général de Lamoricière.

Familles alliées des Gaillard d'Auberville

Famille Creton

Voir le tableau généalogique numéro 12

Un jugement de maintenue de noblesse de 1702 fait remonter la filiation de la famille Creton au 12 janvier 1546, date à laquelle Mathieu Creton, écuyer, seigneur du Mesnil, épousa Anne Roussel, en présence de sa mère, Marie d'Espinoy, veuve de Jean Creton, aussi écuyer, seigneur du Mesnil. Les Creton se fixèrent à Amiens vers 1575. Le 28 octobre 1588, le fils de Mathieu, Jacques Creton, conseiller du roi, lieutenant particulier du bailliage de la ville, épousa Catherine de Louvencourt. Jacques Creton fut par la suite conseiller du roi, lieutenant particulier assesseur criminel au bailliage d'Amiens. Il fut père d'Adrien Creton, écuyer, magistrat au bailliage et siège présidial d'Amiens, qui épousa Marguerite de Collemont, le 29 octobre 1623.

Le fils d'Adrien, Jean, écuyer, seigneur de Herville (alias Huillerville ou Villerville), conseiller du roi, juge et magistrat au bailliage et siège présidial d'Amiens, épousa Elisabeth Fournier, le 27 novembre 1756.

Le fils de Jean, Adrien, acquit la terre de Prouzel en 1696. Le 18 octobre 1683, il épousa Marie-Claire du Bosc. Il était président du bailliage d'Amiens quand il eut son blason enregistré d'office à l'Armorial général de 1696 : " de sable à un sautoir engreslé d'argent et chargé de cinq étoiles d'azur ; et une bordure cousue de même". Il mourut en 1746. L'une de ses filles, Marie-Elisabeth, épousa André-Joseph Gaillard, en 1708. La terre de Prouzel échut au fils d'Adrien Creton, Louis-Joseph, président au présidial d'Amiens. Celui-ci mourut en 1777 sans postérité et laissa Prouzel à son neveu, Louis-Joseph Gaillard de Boëncourt. Le fils de ce dernier, Louis-Jean-Baptiste Gaillard, revint habiter Prouzel après l'émigration. Les Creton apportèrent également aux Gaillard les terres de Morival, de Willameville et de Saint-Sauflieu.

Famille de Caumont

Voir le tableau généalogique numéro 13

Originaire de Picardie et de Normandie, la famille de Caumont s'allia aux Gaillard d'Auberville, avec le mariage de Marie-Alexandrine de Caumont et de Louis-Charles-Désiré Gaillard d'Auberville, le 28 août 1790. Le représentant le plus célèbre de cette famille fut l'érudit Arcisse de Caumont (1802-1873), fondateur de la science archéologique en France, au développement et à la popularisation de laquelle contribua puissamment, par ses congrès annuels et son Bulletin monumental, la Société française d'archéologie, créée par lui en 1834.

Famille de Montagu

Voir le tableau généalogique numéro 14

En 1824, Louis-Adolphe Gaillard d'Auberville épousa Marie-Paule-Sophie de Montagu, fille de Joachim, marquis de Montagu (1763-1834), et d'Anne-Paule-Dominique de Noailles (1766-1839).

Joachim de Montagu-Beaune, marquis de Bouzols, était le fils de Joachim-Charles-Laure de Montagu-Beaune, marquis de Bouzols, maréchal de camp des armées du roi, lieutenant-général en Basse-Auvergne, et de Marie-Hélène-Catherine Caillebot de La Salle, dame du palais de la Reine. Joachim de Montagu était également le petit-fils de Laure de Fitz-James, fille du maréchal de Berwick, fils naturel du roi d'Angleterre Jacques II.

Anne-Paule-Dominique de Noailles, dite Mademoiselle de Maintenon était la fille de Jean-Louis-Paul-François, duc de Noailles (1739-1824), et d'Henriette Anne Louise d'Aguesseau (1737-1794). Une de ses sœurs, Adrienne (1759-1807), avait épousé La Fayette.

Sous la Révolution, les Montagu émigrèrent en Angleterre, en Belgique, puis à Altona, en Allemagne, avec tous les Noailles. A Coblence, la marquise de Montagu fréquenta le salon de la comtesse des Cars et créa " l'œuvre des émigrés ". Par sa foi édifiante, elle entraîna la conversion de la famille de Stolberg, dont le chef de famille était le président des luthériens de Lübeck. Le 19 février 1800, les Montagu rentrèrent à Paris. Anne-Paule-Dominique de Montagu se mit à la recherche du lieu où avaient été ensevelies les victimes du 22 juillet 1794. Aidée par sa sœur, Adrienne, elle put recueillir les premiers fonds destinés à l'achat, en 1802, du terrain de la fosse commune. Ce fut là l'origine du cimetière de Picpus.

De son union avec Anne-Paule-Dominique de Noailles, en 1783, Joachim de Montagu avait eu un fils, Attale, et deux filles, Adrienne-Pauline-Frédérique et Marie-Paule-Sophie. Attale (1796-1824) épousa en 1815 Julie-Caroline de Joussineau de Bourdonnet (1800-1843). Il en eut trois filles, Laure, Mathilde (1822-1870) et Camille (née en 1823). Camille épousa Louis-Charles-Emmanuel d'Andigné (1817-1871), mais veuve et sans postérité, elle entra au monastère de la Visitation de Paris, le 12 juin 1873, et elle y prononça ses vœux perpétuels en 1874. Mathilde épousa en 1844 Charles-Edmond de Fraguier. En 1873, leur fils Charles-Marie-Armand (né en 1845) se maria avec Mathilde Boula de Mareuil (née en 1849). L'une de leurs filles, Françoise, épousa en 1899 Jacques de Dampierre, qui se trouvait également descendre des Noailles par Marie-Paule-Sophie de Montagu.

2.5.3 Famille de Castries

Voir le tableau généalogique numéro 15

La deuxième fille du général de Lamoricière, Isabelle, veuve d'Aymar de Dampierre en 1876, se remaria en 1880 avec le colonel Henry Marie de la Croix, comte de Castries (1850-1927), qui adopta son beau-fils Jacques de Dampierre en 1902.

Né à Paris le 28 décembre 1850, mort le 10 mai 1927, onzième enfant d'une famille de 18, Henry de Castries était le fils de Gaspard Marie Eugène François La Croix de Castries (1816-1869) et d'Alix-Marie-Léontine de Saint-Georges de Vérac (1818-1900), elle-même fille du dernier gouverneur de Versailles. Alors qu'Henry de Castries venait d'être reçu à Saint-Cyr, la guerre de 1870 éclata. Henry de Castries combattit dans l'infanterie. Entré à Saint-Cyr comme officier-élève en 1871, il fut envoyé par mesure disciplinaire en Afrique, en 1873, et affecté aux affaires indigènes. Il demeura sept ans à Aflou, aux confins marocains. Il s'occupa de cartographie dans la région de Figuig et de l'Oued Draa. En avril 1881, il coopéra sous Négrier à la répression de Bou Amana et assista au combat du Chott Tigri.

Attaché à la mission chargée en 1887 de présenter au sultan du Maroc une carte de son empire, il explora l'itinéraire de Casablanca à Fez. Il démissionna peu après, s'établit en Anjou, suivit en amateur les cours de l'Ecole des chartes, écrivit et fit de la politique locale comme conseiller général. Lyautey l'appela à Tanger en 1910 comme colonel de territoriale et le prit à son état-major. Le colonel de Castries entra à Fez avec Lyautey en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il combattit sur l'Ourcq, l'Aisne et la Somme avec le 68e régiment d'infanterie territoriale. Réformé en 1917, il créa l'Institut historique du Maroc et dirigea la publication des Sources inédites de l'histoire du Maroc (14 volumes parus en 1927). Le colonel de Castries mourut sans postérité. Il a laissé : L'Islam (1896), Agents et voyageurs français au Maroc (1911) ainsi que plusieurs traductions d'auteurs arabes. Savorgnan de Brazza et le Père de Foucauld étaient ses amis.

Henry de Castries n'eut pas d'enfants de son mariage avec Isabelle de Lamoricière, mais il était très attaché à la famille de sa femme : il adopta son jeune beau-fils, Jacques de Dampierre, et il fut le parrain du fils aîné du marquis, Henry de Dampierre, qu'il fit bénir par le Père de Foucauld lors de sa venue à Paris.

3. Les terres des Dampierre-Lamoricière

3-1. Le Chillon (Maine-et-Loire)

Le château du Chillon appartient à la commune du Louroux-Béconnais, à 36 kilomètres d'Angers. Edifié au XIXe siècle par l'architecte Drouet de Nantes, il fut vendu en 1933 par Henry de Dampierre à M. Samson, puis devint (1939) la propriété de la Caisse départementale d'assurances sociales de Maine-et-Loire, qui y créa une maison de convalescence pour femmes et une colonie sanitaire pour enfants.

Sous sa forme actuelle, le château du Chillon ne date que de 150 ans, mais l'histoire du domaine remonte à 1119, avec la fondation d'un prieuré par les bénédictins de Saint-Aubin d'Angers, suite à la donation à eux faite par Herbert de Lotario, seigneur du Louroux, d'un domaine dénommé " Sichilliacus ". Non loin de là, au Pontron, l'ermite Clément construisit à la même époque une chapelle, sur un emplacement donné par Hubert le Roux et Renaud de la Pinelière, puis il offrit son œuvre à l'abbaye cistercienne du Louroux-en-Vernantes.

Au XVIIe siècle, le prieuré du Chillon passa, avec le temporel du grand séminaire d'Angers, dans celui des prêtres de Saint-Sulpice de Paris. Au XVIIIe siècle, il était utilisé comme maison de retraite des prêtres de Saint-Sulpice. Le 20 juin 1791, le domaine du Chillon fut vendu comme bien national à Joseph-François Robineau de Bougon, qui avait déjà acheté l'abbaye de Pontron, le 7 janvier 1791. L'ensemble représentait 300 hectares.

Le domaine passa aux enfants de Joseph-François Robineau de Bougon, d'abord à Joseph, qui y vécut de 1804 à 1851, puis à sa sœur Désirée. Le château du Chillon fut édifié, sur ordre de Désirée Robineau, par l'architecte Drouet de Nantes. Précédée d'un jardin à la française et d'une cour d'honneur rectangulaire, la nouvelle demeure ne comprenait à l'origine qu'un large vestibule avec quatre pièces principales. Par la suite, elle fut transformée avec des matériaux récupérés après la démolition de l'abbaye du Pontron et elle fut agrandie vers le Nord. Le fils de Désirée, le général de Lamoricière, fit démolir la maison du fermier et des bâtiments secondaires, derniers vestiges du prieuré bénédictin, et il les fit remplacer par la maison du régisseur. De son séjour en Algérie, le général avait ramené plusieurs trophées : le drapeau rouge du bey de Constantine, offert par Lamoricière à sa mère pour orner les murs du salon du Chillon, le yatagan, la selle et la tente d'Abd-el-Kader. Quatre panneaux reproduisaient des tableaux d'Horace Vernet illustrant l'attaque de Constantine et les remparts de la ville prise en 1837.

A la mort du général, en 1865, le domaine représentait 399 hectares : outre le château et ses dépendances, il comprenait les fermes du Pineau, de Sainte-Anne, de la Millanderie, de Bellevue, de la Pasquerie, de la Chauvirais, de la Tauchardais, des Petits-Champs et de Bel-Air. La femme du général et ses deux filles devinrent propriétaires de cet ensemble, qui ne fut jamais partagé. Henriette, comtesse de Maistre, mourut à Rome, le 20 décembre 1869, et Amélie de Lamoricière décéda le 26 août 1905 en son domicile de la rue Vaneau, à Paris, où elle s'était retirée, laissant la jouissance du Chillon à Isabelle. Une chapelle de style gothique fut construite vers 1875. Vers 1900, la comtesse de Castries fit édifier un grand salon en rotonde par l'architecte Le Diberder d'Angers. Au fronton de la fenêtre centrale du premier étage figuraient les armes des Lamoricière, " d'azur à la fasce d'or accompagnée de trois coquilles d'argent ", et celles des La Croix de Castries, " d'azur à la croix d'or ".

Le second mari d'Isabelle, le colonel de Castries, élu conseiller général du Louroux-Béconnais en 1884, abandonna la carrière des armes, mais il continua ses études sur le Maroc et réunit sa documentation dans sa bibliothèque du Chillon. Après la mort d'Isabelle, survenue le 18 juillet 1919 alors qu'elle présidait la Croix-Rouge de Maine-et-Loire, Henry de Castries, pour surmonter son chagrin, reprit ses travaux sur le Maghreb. Il s'éteignit le 10 mai 1927 à Paris, dans son appartement de la rue du Bac. Le Chillon passa alors au marquis Jacques de Dampierre, issu du premier mariage d'Isabelle. Son fils aîné, Henry de Dampierre, en fut le dernier propriétaire.

3-2. Plassac (Charente-Maritime)

Les premiers possesseurs de Plassac furent Pons de Mortagne, vicomte d'Aunay, seigneur de Mortagne-sur-Gironde, de Fontaines et de Plassac, gouverneur du royaume de Navarre de 1317 à 1321 et sa femme, Jeanne de Rochechouart. Leur fils, Geoffroy de Mortagne, vicomte d'Aunay, épousa Jeanne d'Amboise. Celle-ci, devenue veuve, épousa en deuxièmes noces Guillaume de La Flotte, seigneur de Revel, chancelier de France, lequel plaida en 1340 contre Pons de Mortagne, revendiquant la possession du " châtel de Plassac ". La terre passa ensuite à la fille de Geoffroy, Marguerite de Mortagne, vicomtesse d'Aunay, dame de Mortagne, de Chef-Boutonne, de Mirambeau, de Cosnac et de Fontaines, qui épousa Jean de Clermont, maréchal de France, lieutenant du roi en Poitou, puis en deuxièmes noces Jean de La Personne, qualifié de seigneur de Saujon et de Plassac en 1364. Plassac fut enlevé à la maison d'Aunay par le capitaine anglais Jean Chandos puis restitué à Jean de La Personne par le duc Jean de Berry, par lettres-patentes expédiées d'Issoudun le 10 août 1370.

Le fils de Marguerite de Mortagne et de Jean de Clermont, Jean II de Clermont, fut le dernier vicomte d'Aunay à porter le titre de seigneur de Plassac, qui fut confisqué, réuni à la couronne puis donné en 1400 par Charles VI à Renaud VI, sire de Pons (1345-1427), lieutenant général du roi en Saintonge, en récompense de ses brillants faits d'armes. Plassac passa ensuite aux mains de la fille de Renaud VI, Marie de Pons, épouse de Jean Gaudin, seigneur de Martigné-Ferchaud, bien qu'en 1479, Guy de Pons, vicomte de Turenne, se qualifiât de seigneur de Plassac. En 1472, Marie de Pons testa en faveur de sa fille, Anne Gaudin, précisant que si celle-ci mourait sans postérité, la terre ferait retour aux héritiers mâles de la maison de Pons. En 1497, Anne était qualifiée de dame de Plassac. Elle mourut peu après sans postérité. La terre revint à la famille de Pons. L'un de ses membres, Jacques Ier de Pons, seigneur de Plassac et de Mirambeau, fit réédifier en 1555 un nouveau château, formé de quatre corps de bâtiments flanqués de tours, entourant une cour d'honneur et s'élevant à pic sur des douves murées.

Le dernier représentant des Pons, seigneurs de Plassac, Jean, laissa des filles : Anne, épouse d'Abel de Pierre Buffière, Jeanne, femme de Jean de Chasteauneuf de Lostanges, et Marie, mariée à Henri de Bonneval. Par contrat de partage du 25 novembre 1602 entre ces deux dernières, le château revint à Jeanne de Pons. Deux ans plus tard, par contrat du 30 septembre 1604, elle le vendit à Jean-Louis Nogaret de La Valette, duc d'Epernon (1554-1642), pair et amiral de France, gouverneur de Saintonge et de Guyenne, avec les seigneuries de Saint-Genis, Lorignac, Saint-Simon et Chautignac et les rentes des moulins de Tandes et d'Izaac. Dans les années qui suivirent, le duc d'Epernon agrandit le domaine : le 31 janvier 1631, il acheta au seigneur de la Barde et de la Salle le fief noble de Malvillars, et le 25 mai 1632, il se porta adjudicataire de la terre de Guitinières. Excommunié en novembre 1633 par Henri d'Escoubleau de Sourdis, archevêque de Bordeaux et intime de Richelieu, pour avoir fait voler son chapeau d'un coup de canne lors d'une procession conduite par le prélat, le duc d'Epernon dut s'exiler pour Plassac, quittant son château de Cadillac.

Des dettes contraignirent le second duc d'Epernon, Bernard de Nogaret de La Valette, (1592-1662), à vendre Plassac, le 20 novembre 1657, pour 320 000 livres, à Jean-François Le Bigot, marquis de Saint-Quentin, ancien capitaine des gardes du duc d'Epernon son père, devenu maréchal de camp des armées du roi et commandant de la ville et château d'Auxonne. Mais Saint-Quentin ayant été obligé, à tort, de payer aux jésuites du collège de Saintes des droits de dîmes pour certaines terres de la paroisse de Saint-Genis, en vertu d'un arrêt du Grand Conseil du 26 janvier 1664, postérieur de six ans à l'acte d'acquisition, les héritiers de Bernard d'Epernon passèrent avec lui de nouvelles conventions, entre 1669 et 1672. En 1674, le marquis de Saint-Quentin fut contraint de vendre une partie des bois de haute futaie du parc de Plassac, pour pouvoir payer 30 000 livres aux héritiers de la succession du duc d'Epernon.

D'un premier mariage avec Marie de Maurès, Jean-François Le Bigot de Saint-Quentin n'avait pas eu d'enfants (voir tableau généalogique n° 16). En novembre 1661, il épousa Anne de Pontac, qui lui donna une seule fille, Paule-Diane, qui ne porta jamais le nom de ses trois époux mais qui fut toujours connue sous le nom de comtesse de Plassac. Anne de Pontac se remaria en 1697 à M. de Baliany, qui prit part aux procès entre la mère et la fille au sujet de Plassac.

Le 28 juin 1681, Paule-Diane épousa Hugues de Fontanges, comte de Maumont, lieutenant général des armées du roi, tué en Irlande au service du roi en 1688. Elle eut de ce mariage deux enfants, Anne-Antoine de Fontanges, marquis de Maumont, auquel le roi, en souvenir des services de son père, fit don de la finance de capitaine dans un régiment des gardes, en 1689, et Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont, qui épousa en 1709 Charles de Malvin de Montazet (cf. supra). Le 6 mai 1690, Paule-Diane se remaria avec Claude, comte de Luc, et en eut deux enfants, Jacques de Luc, qui épousa (21 mars 1772) Anne-Marthe de Gondé, et Paule de Luc, mariée à Marc de Gironde, seigneur de Pille.

Lors de son premier mariage, Paule-Diane Le Bigot de Saint-Quentin, plus riche que ses parents, prit, par acte du 8 septembre 1688, des arrangements en vertu desquels les biens et seigneuries de Plassac, de Saint-Quentin et toutes leurs autres propriétés et créances lui étaient abandonnées, moyennant le paiement de leurs dettes et d'une pension. Les Saint-Quentin continuèrent à recevoir les revenus de Plassac jusqu'en 1692, leur fille se contentant de laisser arriérer les termes de la pension qu'elle s'était engagée à leur payer.

Jean-François Le Bigot de Saint-Quentin mourut en 1692. Après son remariage, sa veuve voulut continuer à jouir des revenus de Plassac et afferma une partie des terres. Paule-Diane demanda alors à sa mère l'exécution des conventions de 1688. Un arrangement à l'amiable permit à la fille de prendre possession de Plassac en 1698. Mais en 1711, Paule-Diane Le Bigot de Saint-Quentin fut à nouveau contestée dans sa possession de Plassac par sa mère et par son fils aîné, Anne-Antoine de Fontanges de Maumont. En 1715, le troisième mari de la comtesse de Plassac, Henry de Bordes, obtint une transaction aux termes de laquelle Paule-Diane pouvait jouir de Plassac.

En 1721, Anne-Antoine de Maumont mourut à Plassac, sans postérité et sans testament. Le 22 janvier 1731, le marquis de Montazet mourut à son tour (voir tableau généalogique n° 18). Son fils aîné, Anne-Charles-François, devenu marquis, reçut procuration de sa mère Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont pour conclure un arrangement amiable avec sa grand-mère, la comtesse de Plassac, son oncle Jacques, comte de Luc, et sa tante, Paule de Luc. Mais Jacques de Luc mourut à son tour, sa veuve réclama alors les droits de son fils mineur contre Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont, Paule de Luc et Paule-Diane Le Bigot de Saint-Quentin. Par un mémoire imprimé du 5 mai 1739, la comtesse de Plassac autorisa ses enfants et petits-enfants à faire leurs partages et à régler leurs droits de son vivant. Après sa mort, le comte de Luc, par transaction du 14 décembre 1752, céda Plassac au marquis Anne-Charles-François de Montazet.

Ce fut son fils, Charles de Malvin marquis de Montazet (1739-1825), qui fit élever un nouveau château, en 1777. Il fit également classer le chartrier de Plassac par un archiviste de Cahors, Antoine-Guillaume-Joseph Lacombe de Virchals. En 1825, Charles de Montazet mourut sans descendance. Plassac passa alors à son petit cousin, le marquis Aymar de Dampierre, pair de France (voir tableau généalogique n° 3). Celui-ci commença les formalités nécessaires à la constitution du domaine en majorat. Mais après juillet 1830, Aymar de Dampierre fut rayé de la liste des pairs de France et le majorat ne put être constitué. Cependant, le marquis Aymar compléta le mobilier du rez-de-chaussée du château et des portraits des Dampierre vinrent rejoindre ceux des Montazet et des ducs d'Epernon.

Lorsqu'Aymar de Dampierre mourut en 1845, Plassac revint à son fils aîné, Elie, qui y vécut 51 ans et qui y reçut Eugénie de Montijo de Guzma, comtesse de Téba (1816-1920). Celle-ci, devenue impératrice, offrit aux Dampierre son portrait en souvenir de ce séjour. En 1873, lors du mariage du fils aîné d'Elie, le comte Aymar, avec Isabelle de Lamoricière, Elie fit stipuler que Plassac lui serait réservé par préciput et hors part. Mais Aymar mourut prématurément, laissant un fils en bas-âge, Jacques. Plassac devait donc revenir de droit à Jacques de Dampierre, mais ce dernier, à la mort de son grand-père Elie, le 13 février 1896, se retrouvant seul héritier de deux terres importantes, l'une en Anjou (Le Chillon), l'autre en Bretagne (Lamoricière), préféra renoncer au domaine, au profit de l'un de ses oncles, le comte Eric, à charge pour celui-ci de conserver Plassac et de le transmettre à son tour, intact et complet, à l'un de ses hoirs. Plassac passa au petit-fils d'Eric, le comte Christian de Dampierre, puis au fils de celui-ci, Elie, devenu marquis à la mort de Jacques II, en 1996.

L'enceinte, dans laquelle on pénétrait par une tour-porte qui existe toujours (la tour du pèlerin) formait la basse-cour d'un vaste château traditionnellement attribué à Jacques Ier de Pons, également fondateur de la ville de Brouage, qui l'aurait fait bâtir en 1555. C'était alors un vaste U, flanqué de deux tours cylindriques et de deux pavillons, fermés par un haut mur, qu'un dessin de Claude Chastillon représente avant les transformations du duc d'Epernon. Après 1633, celui-ci fit creuser des fossés tout autour, allonger les ailes latérales, flanquer les angles de pavillons bastionnés de quatre niveaux : le pavillon de la chapelle, le pavillon de la prison, le pavillon de l'autel blanc et le pavillon doré. Trois ponts-levis franchissaient les fossés, sur trois côtés.

A partir de 1769, Charles de Malvin, marquis de Montazet fit démolir cet édifice, laissant seulement subsister les bases et les fossés. A l'emplacement de l'aile latérale droite, il fit élever un long bâtiment composé d'un haut pavillon central à combles brisés, prolongé par deux ailes terminées, côté cour, par deux avant-corps latéraux coiffés de frontons triangulaires, et côté jardin, par deux pavillons reprenant forme des pavillons bastionnés dus au duc d'Epernon. Côté cour, la demeure était précédée par une vaste basse-cour, encadrée de deux ailes de dépendances flanquées de deux pavillons, le tout couvert d'ardoise.

Le bâtiment de gauche, construit en 1784, présente une belle effigie équestre surmontant un abreuvoir datant des transformations de 1859, quand le marquis Elie de Dampierre fit bâtir une aile parallèle.

Dans la cour des dépendances subsiste l'ancienne tour-porte de la basse-cour, aussi couverte d'ardoise, dont les décors proviennent du château de Mosnac (Charente-Maritime, arr. de Saint-Genis de Saintonge), vers 1840, remontés là pour le marquis Aymar de Dampierre.

Un immense parc entouré de plusieurs kilomètres de murs flanqués de tours rondes agrémente le château au Nord-Est. Il longeait l'ancienne route de Paris à Bordeaux via Saintes. Le château, dont une longue tradition attribue les plans à Victor Louis, malgré des incompatibilités de chronologie, fut bâti en fait par un jeune architecte originaire de Bourgogne, établi à Lorignac, Christophe Macaire, sur les directives du marquis de Montazet, qui avait établi lui-même les plans de la terrasse donnant sur le parc.

HISTOIRE DE LA CONSERVATION

Les archives de la branche aînée proviennent du château du Chillon, vendu en 1933. Le fonds fut remis aux Archives départementales de Maine-et-Loire par la marquise Françoise de Dampierre à la mort de son mari, le marquis Jacques I, en 1947. Les archives déposées par la veuve de Jacques de Dampierre comprenaient des titres de propriété du Chillon et des seigneuries d'Ingrandes, Champtocé, les papiers du général de Lamoricière, du comte de Castries et de Jacques de Dampierre et les titres des familles alliées (Robineau, Gaillard d'Auberville…). Ce fonds de 155 cartons fut coté J 2529 à J 2695, dont les archives du général de Lamoricière (J 2529 à 2586) et les notes et correspondances du colonel Henry de Castries (J 2659 à 2669). Au début des années 1960, le fils aîné de la marquise de Dampierre, Henry, emprunta 7 cartons contenant des documents généalogiques (J 2587-2593). La Section historique du Maroc, installée à Paris, créée et dirigée d'abord par le comte Henry de Castries, dépendait de la Bibliothèque et Archives générales du Maroc. Au moment de quitter la direction de cette Section, Ch. de La Véronne fit des rangements et retrouva des papiers personnels laissés par le comte de Castries. Elle donna alors au duc de Castries les papiers Henry de Castries/Lyautey (aujourd'hui cotés aux Archives nationales 306AP/1719 et 306AP/1720) et envoya aux Archives départementales de Maine-et-Loire les autres papiers qui lui avaient paru compléter le fonds du comte de Castries dans les archives du Chillon. Jacques-Audoin, marquis de Dampierre, devenu chef de famille après le décès de son frère Henry en 1964, demanda aux Archives départementales de Maine-et-Loire la restitution des archives du château du Chillon. Il obtint des Archives départementales de Maine-et-Loire la reconnaissance de sa propriété sur le fonds. En 1977, il laissa en dépôt à Angers cinq cartons concernant les seigneuries angevines d'Ingrandes et Champtocé (ex J 2594-2598, recotés 57 J 1 à 5), reprit chez lui 50 cartons et déposa le reste du fonds aux Archives nationales, à l'exception de l'article J 2600, oublié à Angers. Sur les 50 cartons, seulement vingt-deux cartons relatifs aux familles de Lamoricière et Gaillard d'Auberville furent retrouvés après sa mort en 1996 et déposés à nouveau aux Archives départementales de Maine-et-Loire. En 2001, les trois filles du marquis Henry de Dampierre, décidèrent de faire don aux Archives nationales du fonds du Chillon-Lamoricière, déposé pour partie au Centre historique des Archives nationales et pour partie aux Archives départementales de Maine-et-Loire. Les vingt-deux cartons retrouvés en 1996 furent réunis à ceux conservés à Paris, les cinq articles relatifs à Ingrandes et Champtocé, qui se trouvaient par circonstances au château du Chillon mais qui n'étaient pas reliés à l'histoire de la famille de Dampierre, restèrent à Angers.

Le chartrier de Plassac fut classé une première fois en 1778, sur ordre du marquis de Montazet, par l'archiviste Antoine-Guillaume-Joseph Lacombe de Virchals. Malheureusement, le registre donnant le sommaire de chaque document avait déjà disparu, lorsque le marquis Elie de Dampierre rédigea ses monographies sur le domaine, dans les années 1887-1890. A la mort de Charles de Montazet, en 1825, le marquis Aymar de Dampierre donna à Léon de Malvin de Montazet de La Roque-Roquarel, petit-cousin du marquis de Montazet, une partie des papiers de la famille de Malvin de Montazet. Le marquis Elie de Dampierre, qui vécut cinquante ans à Plassac, fut le premier à s'intéresser véritablement à l'histoire de la seigneurie. Il fit de nombreuses recherches sur les différents propriétaires de Plassac à partir du XIVe siècle - il est notamment l'auteur d'une biographie du duc d'Epernon - et enrichit le fonds de documents relatifs aux possesseurs de Plassac après 1778. L'érudit Théodore Courtaux reclassa le chartrier tout en rassemblant de la documentation pour établir la généalogie des Dampierre. Les archives de Plassac furent transmises à la branche cadette des Dampierre en 1896, lorsque le marquis Jacques I renonça au domaine au profit de son oncle, le comte Eric. C'est en 1971 que le petit-fils d'Eric, Christian, comte de Dampierre, déposa aux Archives nationales une partie du chartrier de Plassac.

PRESENTATION DU FONDS ET DE SON TRAITEMENT

Avant le traitement du fonds à la Section des archives privées du Centre historique des Archives nationales, de septembre 2001 à septembre 2002, les archives de la branche aînée avaient déjà été étudiées par les marquis Elie, Jacques I et Jacques II de Dampierre ainsi que par le colonel de Castries. Les archives familiales des Dampierre antérieures à celles du marquis Pierre-François (des origines au XVIIIe siècle) avaient été inventoriées pièce à pièce et rassemblées dans deux cartons, placés en tête du fonds. A la fin du XIXe siècle, vraisemblablement à la demande du marquis Elie, l'érudit Théodore Courtaux avait fait un pré-classement des archives seigneuriales des Lamoricière et des Gaillard d'Auberville. Le marquis Jacques II avait également fait de nombreuses recherches sur les sources complémentaires aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale et aux Archives départementales de Seine-Maritime. Le colonel de Castries s'était intéressé pour sa part à la correspondance du général de Lamoricière en Algérie, sous la Seconde République et sous le Second Empire. S'il avait identifié les principaux scripteurs des lettres adressées à Lamoricière, il avait cependant classé celles-ci dans un ordre purement chronologique, ce qui avait eu pour conséquence l'éparpillement de la correspondance émanant d'un même scripteur. Le fonds de la branche aînée avait fait l'objet d'un récolement, vraisemblablement entre 1947 et 1977, date à laquelle le marquis Jacques II avait repris 50 cartons. Les quinze cartons retrouvés en 1996 et déposés alors aux Archives départementales de Maine-et-Loire ont fait l'objet d'un récolement par le directeur de ce service, Madame Elisabeth Verry.

Dans le fonds de Plassac, on trouve trace de quelques analyses rédigées au XVIIIe siècle par Lacombe de Virchals et qui renvoient à des numéros de liasses. Malheureusement, les archives déposées aux Archives nationales ne représentent qu'une faible partie du fonds originel, si l'on se réfère au début d'inventaire qu'en dresse le marquis Elie de Dampierre dans l'une de ses monographies. Un plan manuscrit du deuxième château de Plassac en 1717 a ainsi disparu. Au XIXe siècle, Courtaux a reclassé les titres de propriété des fiefs mouvants et des moulins de Plassac.

En 2001-2002, le fonds a été collationné dans sa totalité. Un plan de classement a été élaboré, suivi d'une mise en ordre matérielle du fonds et d'un classement plus fin, pièce à pièce. Parallèlement ont été menées d'importantes recherches généalogiques sur les Dampierre et leurs familles alliées, à partir des généalogies manuscrites figurant dans le fonds mais aussi à partir d'usuels de généalogies, qui figurent en tête de la bibliographie. Pas moins de dix-huit tableaux généalogiques ont ainsi été élaborés, indispensables pour une bonne lecture du répertoire. Les tableaux 1 à 15 concernent le fonds de la branche aînée, les tableaux 16 à 19 accompagnent le fonds de Plassac.

Structure et intérêt du fonds

Le fonds est divisé en deux parties distinctes. La première correspond au fonds Dampierre-Lamoricière-château du Chillon, autrement dit les archives de la branche aînée (289AP/1 à 289AP/150). La deuxième partie correspond au fonds de Plassac, c'est-à-dire les archives du domaine de Plassac et donc des familles qui s'y sont succédé (289AP/151 à 289AP/168).

1. Fonds Dampierre-Lamoricière-château du Chillon (289AP/1 à 289AP/150)

En tête du sous-fonds Dampierre-Lamoricière-château du Chillon ont été classés les généalogies, titres de noblesse, actes relatifs aux terres et à des familles homonymes (289AP/1). Les archives de la branche aînée sont ensuite classées par individu, avec en premier lieu l'héritier du titre auquel sont associés ses enfants et occasionnellement les branches cadettes réduites qui en découlent et que l'on épuise immédiatement. Une fois la branche épuisée, sont classées les archives des familles alliées se rapportant à la lignée par ordre d'apparition des familles. On trouvera successivement les familles Carbonneau, d'Abbadie de Saint-Germain, Barthélémy, et Lamoricière. Les papiers des familles alliées sont classés selon la même logique généalogique. Ainsi, les membres de la famille Lamoricière (les grands-parents et parents du général, le général Léon de Lamoricière, ses filles Henriette et Isabelle), précèdent les familles qui leur sont alliées (Robineau, Gaillard d'Auberville et La Croix de Castries).

En général, les archives des femmes ont été regroupées avec celles de leurs époux. Il y a toutefois une exception : les archives d'Isabelle de Lamoricière ont été classées avec celles de sa famille paternelle et ont donc été dissociées des papiers de ses deux maris, le comte Aymar de Dampierre et le colonel de Castries.

1-1. Archives des Dampierre (289AP/1 à 289AP/49)

Les archives provenant des premiers Dampierre, Robert, Jourdain et Guillaume (289AP/2 et 289AP/3), sont suivies de celles des seigneurs de Biville, descendants de Joachim de Dampierre (289AP/4), et de celles des seigneurs de Montlandrin, descendants de Guillaume de Dampierre, seigneur de la Forest (289AP/5). Viennent ensuite les documents provenant des seigneurs de Sainte-Agathe et de Millancourt et de leurs descendants, du XVIe au XXe siècle (289AP/6 à 289AP/49). D'Adrien de Dampierre (289AP/6) à Pierre IV de Dampierre (289AP/12), on ne trouvera que des papiers personnels et familiaux (état civil, testaments, règlements de successions). On ne rencontre de papiers de fonctions qu'à partir du premier marquis de Dampierre, Pierre-François, successivement sous-lieutenant, lieutenant et capitaine au régiment de Foix (289AP/ 13).

Mais les Dampierre les mieux représentés dans la branche des Dampierre-Millancourt sont sans conteste les marquis Aymar (289AP/14), Elie (289AP/15) et Jacques I (289AP/17 à 289AP/49). Quelques papiers personnels se rapportent au comte Aymar, père de Jacques I, et à ses services dans l'armée pontificale (289AP/16). Contrairement à la méthode suivie jusqu'ici d'après laquelle les archives des femmes sont classées à la suite de celles de leurs maris, les archives de l'épouse du comte Aymar, Isabelle de Lamoricière ont été classées à la suite de celle de son père, le général. Ce choix a été dicté par la présence abondante de documents provenant d'Henry de Castries, second mari d'Isabelle de Lamoricière, et qui ont été classés avec les archives des autres familles alliées des Lamoricière.

Les papiers laissés par le marquis Aymar de Dampierre (289AP/14) reflètent ses opinions légitimistes. Outre des documents relatifs à son commandement de la Garde nationale à Agen, en 1814-1815, le fonds contient une abondante correspondance échangée par le marquis de Dampierre avec la duchesse de Berry et le comte de Chambord, des lettres d'anciens ministres de Louis XVIII et de Charles X, tels qu'Eugène, baron de Vitrolles (1774-1854), ou Charles-Ignace, comte de Peyronnet (1778-1854), ministre de la Justice de 1821 à 1827, mais aussi de légitimistes impliqués dans l'expédition de 1832. Citons, entre autres : Casimir, comte puis duc de Blacas d'Aulps (1770-1839), qui suivit Charles X en exil, Louis Paul, comte de Kergorlay (1769-1856), Louis-Charles, comte de Mesnard (1769-1842), Emeric-Laurent-Paul-Guy de Durfort-Civrac, duc de Lorge et de Civrac (1802-1879), ami du comte de Chambord, Amédée François Régis de Pérusse, duc d'Escard ou des Cars (1790-1868), lieutenant général, commandant la 3e division à la prise d'Alger en 1830, Marie-Louis-Jean-André du Tyrac, comte de Marcellus (1795-1865), ou encore la princesse de Bauffremont, dame d'honneur de la duchesse de Berry.

Le rôle joué par le fils d'Aymar, Elie de Dampierre, dans la fusion des deux partis légitimiste et orléaniste en 1873, est illustré par les lettres qu'il reçut du comte de Chambord, et des princes de la Maison d'Orléans (289AP/15) : Louis-Philippe, comte de Paris (1838-1894), et son fils, Philippe, duc d'Orléans (1869-1926), Henri-Eugène-Philippe-Louis d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), et son fils, Louis, prince de Condé (1845-1866), ainsi que Robert-Philippe-Louis-Eugène d'Orléans, duc de Chartres (1840-1910).

Enfin, Aymar et Elie de Dampierre entretinrent une correspondance assez suivie avec le Père Gustave-François-Xavier Delacroix de Ravignan (1795-1858), jésuite, prédicateur célèbre et successeur de Lacordaire dans la chaire de Notre-Dame, qu'il occupa de 1837 à 1846.

Si les archives provenant d'Aymar et de son fils Elie sont d'un volume assez réduit (0,10 mètre linéaire pour chacun), il en va différemment de celles du marquis Jacques I de Dampierre (289AP/17 à 289AP/49). Pendant la Première Guerre mondiale, Jacques de Dampierre s'était vu confier par le gouvernement la tâche de publier des ouvrages de propagande contre les exactions commises par l'armée allemande. Le chercheur trouvera donc, après quelques papiers personnels (289AP/17), des notes dactylographiées et manuscrites ainsi que des fac-similés de documents préparatoires à L'Allemagne et le droit des gens et aux Carnets de guerre de combattants allemands, de la correspondance illustrant ses activités au sein de l'Union des grandes associations françaises contre la propagande ennemie ou des textes de ses conférences aux Etats-Unis (289AP/18 à 289AP/31). Une part importante des papiers de Jacques de Dampierre est également consacrée à ses fonctions de secrétaire général du Comité du livre entre 1916 et 1920 (289AP/32 à 289AP/45). Il s'agit là d'un véritable fonds d'association, composé de documents relatifs à la création et aux statuts du Comité, de comptes rendus de conseils d'administration et d'assemblées générales, de correspondance, de pièces comptables et de dossiers de congrès ou de projets de reconstitution de bibliothèques. Le rôle politique de Jacques de Dampierre en Maine-et-Loire (289AP/46 à 289AP/48) et ses travaux d'historien, notamment l'édition des mémoires du diplomate François Barthélémy (289AP/49) n'en sont pas oubliés pour autant.

1-2. Archives des familles alliées (289AP/50 à 289AP/149)

Les archives des Dampierre sont suivies de celles de leurs familles alliées (289AP/50 à 289AP/149), d'intérêt et d'importance matérielle très inégaux : famille de Madeleine-Célestine de Carbonneau, devenue marquise de Dampierre en 1787 ; famille de Julie Charlotte d'Abbadie de Saint-Germain, qui épousa le marquis Aymar en 1812 ; famille d'Henriette Barthélémy, marquise de Dampierre en 1842 ; famille Juchault de Lamoricière, alliée aux Dampierre par le mariage du comte Aymar avec Isabelle de Lamoricière en 1873.

Les documents provenant des familles Carbonneau (289AP/50) et d'Abbadie de Saint-Germain (289AP/51) présentent essentiellement un intérêt généalogique. A noter, toutefois, dans les papiers des Verduzan de Miran, alliés aux Cours du Vignau (famille maternelle de Charlotte de Dampierre) quelques lettres des princes adressées au lieutenant général marquis de Miran pendant l'émigration (289AP/51).

Les activités de l'abbé Barthélémy et de ses trois neveux, André, François et Anicet, sont inégalement représentées dans le fonds Dampierre (289AP/52). Si les relations de l'abbé Barthélémy avec Choiseul sont illustrées par un important recueil de minutes de lettres adressées par l'érudit à Madame Du Deffand, sorte de chronique de l'exil de Choiseul à Chanteloup, sa grande œuvre, Le Voyage du jeune Anarchasis, est plutôt évoquée dans les papiers de son neveu, l'abbé de Courçay. Des activités diplomatiques de François Barthélémy, très peu de documents nous sont parvenus. On trouvera par contre un dossier de correspondance et de récits sur sa déportation à Cayenne en 1797-1799. D'Anicet Barthélémy, il reste également très peu de choses, essentiellement des titres honorifiques.

La famille Juchault de Lamoricière (289AP/53 à 289AP/149) est la famille alliée des Dampierre la plus abondamment représentée dans le fonds. Après quelques documents généalogiques ou familiaux provenant des grands-parents et parents du général de Lamoricière (289AP/53 à 289AP/55) viennent ses archives (289AP/56 à 289AP/79). Les papiers personnels du général de Lamoricière (289AP/56) sont suivis de ses papiers de fonctions relatifs à ses activités en Algérie (289AP/57 à 289AP/67), sous la Seconde République (289AP/68 à 289AP/75) et sous le Second Empire (289AP/76 à 289AP/79). L'Algérie est particulièrement bien représentée par la correspondance active et passive du général (289AP/57 à 289AP/63) et des dossiers de travail relatifs aux affaires militaires (289AP/64 et 289AP/65) et aux projets de colonisation de l'Algérie en général et de la province d'Oran en particulier (289AP/66 et 289AP/67). Outre des lettres autographes d'Abd-el-Kader, du duc d'Aumale, du maréchal Bugeaud ou du général de La Rue (1795-1872), appelé à plusieurs commandements et inspections générales en Afrique puis directeur des affaires de l'Algérie au ministère de la Guerre de novembre 1845 à mars 1848, le chercheur consultera avec profit les notes manuscrites de Lamoricière sur les zouaves ou les projets de colonisation des années 1846-1847. Le fonds illustre également les activités de Lamoricière sous la Seconde République. Sa correspondance active et passive (289AP/68) est suivie de dossiers relatifs à des projets de lois qu'il suivit comme député de la Sarthe (289AP/69 à 289AP/72), puis comme ministre de la Guerre (289AP/73 et 289AP/74). En revanche, de sa mission en Russie, Lamoricière a laissé très peu de documents (289AP/75). Les activités du général sous le Second Empire sont particulièrement bien représentées. Après une abondante correspondance générale, classée alphabétiquement (289AP/76), viennent des papiers relatifs à l'exil de Lamoricière et à ses relations avec le comte de Chambord et la maison d'Orléans (289AP/ 77). Le chercheur consultera avec profit le rapport du commandant en chef des armées pontificales sur l'expédition romaine (289AP/78). Les archives du général de Lamoricière traitent enfin des hommages qu'il reçut de son vivant et du monument qui fut érigé après sa mort en la cathédrale de Nantes (289AP/79).

Les archives d'Amélie Gaillard d'Auberville, femme du général, ont été classées à la suite de celles de son mari, suivant le principe énoncé précédemment. Il s'agit essentiellement de correspondance (289AP/80 à 289AP/83). Les archives des filles du général et d'Amélie de Lamoricière, Henriette (289AP/84) et Isabelle (289AP/85 à 289AP/88), ont été classées à la suite de celles de leurs parents. Isabelle de Lamoricière avait reçu une abondante correspondance, de son deuxième mari, Henry de Castries, mais aussi d'amis et de relations mondaines.

Les archives des Juchault de Lamoricière se composent enfin de titres et de documents de gestion de leurs terres, en Loire-Atlantique et en Anjou (289AP/89 à 289AP/94).

Les familles alliées des Juchault de Lamoricière ont également laissé des archives. En tête viennent les archives des Robineau et de leurs alliés L'Esperonnière de Vritz (289AP/95 et 289AP/96), avec notamment les papiers de député de Vincent de Robineau, l'oncle du général de Lamoricière (289AP/95, dossier 3). Les archives des Gaillard et de leurs alliés Creton, d'Auberville, Manessier de Brassigny, Caumont et Montagu (289AP/97 à 289AP/119) présentent surtout un intérêt généalogique. Il faut noter toutefois un ensemble de documents se rapportant à leur rôle politique et social à Amiens et en Picardie (289AP/106) ainsi que quelques lettres de La Fayette adressées à son neveu par alliance, Louis-Adolphe Gaillard d'Auberville, entre 1824 et 1832 (289AP/104, dossier 1). Les archives de la famille de Castries, alliée à Isabelle de Lamoricière (289AP/120 à 289AP/149), se composent presque essentiellement des papiers personnels et de fonction et la correspondance provenant d'Henry de Castries (289AP/121 à 289AP/149). Tous les aspects de la vie du second mari d'Isabelle de Lamoricière sont évoqués : la carrière militaire, avec l'Algérie et le Maroc (289AP/124 et 289AP/125) puis le 68e régiment d'infanterie territoriale (289AP/126 à 289AP/128), les activités civiles, avec le rôle politique en Maine-et-Loire (289AP/129 à 289AP/131), l'action en faveur des aveugles (289AP/133) ou pour le développement économique du Maroc (289AP/134), l'aide à l'installation de familles en Nouvelle-Calédonie (289AP/135), l'érudition enfin, avec une abondante correspondance scientifique (289AP/136 à 289AP/138) ainsi que des écrits et de la documentation sur les colonies (289AP/139 à 289AP/148).

Le fonds Dampierre-Lamoricière-château du Chillon s'achève avec quelques documents provenant de Dampierre non identifiés (289AP/150).

2. Fonds de Plassac (289AP/151 à 289AP/168)

Le fonds de Plassac se compose d'archives familiales (289AP/151 à 289AP/160) et seigneuriales (289AP/161 à 289AP/167).

La logique de classement du fonds de Plassac diffère de celle suivie pour le fonds de la branche aînée, où une logique généalogique (les papiers des Dampierre puis de leurs alliés) a prévalu. Ici, on a suivi, pour les papiers familiaux, l'ordre des possesseurs de Plassac, les Bigot de Saint-Quentin et leurs alliés (Fontanges de Maumont, Malvin de Montazet, dont descendent les Dampierre, famille de Luc), puis viennent les papiers seigneuriaux.

Des Bigot de Saint-Quentin (289AP/151) ne nous sont parvenus que très peu de documents, relatifs, pour la plupart, à Jean-François Le Bigot de Saint-Quentin et à sa fille, Paule-Diane, dont les archives ont été classées après celles de son père. On trouvera notamment des pièces de procédure relatives à la difficile succession de la comtesse de Plassac. Viennent ensuite les archives de leurs alliés Fontanges (289AP/152) et des propres alliés de ceux-ci, les Malvin de Montazet dont descendent les Dampierre (289AP/153 à 289AP/159). Les papiers des Fontanges de Maumont offrent un intérêt généalogique. Ainsi, aucun papier n'évoque la carrière militaire d'Hugues de Fontanges de Maumont, premier mari de Paule Diane Le Bigot de Saint-Quentin. Il en va différemment des archives laissées par les Malvin de Montazet. Ainsi, un dossier de procédure du début du XVIIe siècle relate un épisode tragique lié aux haines religieuses de l'époque (289AP/155, dossier 3). Le 26 mai 1600, Jeanne de Prayssas, veuve de François de Malvin de Montazet, expose, avec son fils Antoine, que son autre fils, Charles de Malvin, a été assassiné le jour des Rameaux, sur la grande place d'Agen, en allant à la prédication, par les sieurs de Bajaumont, de Durfort frères, de la Cassaigne, Jean Fride, Martin La Salle, Jacques Bourdiguet et autres complices. Antoine, qui accompagnait Charles, a lui-même été gravement blessé. Un arrêt du parlement de Paris du 22 juin 1602 punit les coupables. Des quittances des sommes reçues en réparation figurent dans le fonds. Les fils de Charles de Montazet ont quant à eux laissé des papiers de fonctions. La Guerre de Sept Ans est évoquée dans la correspondance passive d'Anne-Charles-François, marquis de Montazet, et dans celle d'Antoine-Marie, comte de Montazet, lieutenant-général (289AP/157, dossiers 1 et 2). Parmi leurs correspondants, on peut citer le maréchal de Montreuil, Lamoignon de Courson, le duc de Duras, Louis et Charles de Bourbon, la duchesse de Choiseul, le maréchal de Soubise, le maréchal Daun, le maréchal de Colloredo, le comte de Kaunitz ou encore le maréchal de Lacy. La carrière de Léon de Montazet dans la Marine royale puis son admission comme chevalier de Malte sont illustrées par des états de services, des rapports d'opérations maritimes et un dossier de preuves généalogiques.

Les de Luc, également alliés par mariage aux Bigot de Saint-Quentin, sont représentés dans le fonds (289AP/160). D'après une généalogie contenue dans le fonds même, le premier représentant connu de cette famille serait Ponson de Luc, qui épousa en 1480 la fille de Thomas Asnier. Un de ses descendants, Antoine, commissaire ordinaire des guerres, fut anobli en 1607. Un autre de ses descendants, Jean-Pierre de Luc, conseiller et secrétaire du roi, épousa en 1660 Marianne d'Espinchal. Leur fils, Claude, seigneur de Montléger et colonel du régiment d'Angoumois vers 1694, fut le deuxième mari de Paule Diane Le Bigot de Saint-Quentin. De leur union naquirent un fils, Jacques, comte de Luc, marié à Anne-Marthe de Gondé en 1722, et une fille, Paule de Luc, qui épousa Marc de Gironde, seigneur de Pillé. A la génération suivante, les de Luc s'allièrent aux Malvin de Montazet, avec le mariage de Jacques Marc, le fils du comte Jacques de Luc, et de sa cousine, Geneviève de Malvin de Montazet. Jacques-Joseph, Jean-Charles-Marc-Louis et Antoinette, respectivement fils, petit-fils et petite-fille de Jacques Marc de Luc et de Geneviève de Malvin, sont les derniers membres de cette famille représentés dans le fonds.

Les archives seigneuriales concernent le comté de Plassac (289AP/161 à 289AP/166) et la baronnie de Quissac (289AP/167). Cette partie de fonds comprend des titres, des aveux et dénombrements, des baux et des contrats de rentes, quelques comptes, ainsi que le registre du greffe de Plassac (289AP/163). Un dossier concerne plus particulièrement les travaux de construction du château de Plassac, au XVIIIe siècle (289AP/161, dossier 4). Si les documents familiaux proviennent des Bigot de Saint-Quentin et de leurs alliés, les archives seigneuriales illustrent l'histoire de Plassac et de Quissac avant la vente de 1669 et concernent donc les possesseurs de ces terres dès le XVe siècle (seigneurs de Pons).

Les documents sans lien direct avec Plassac mais retrouvés dans le fonds ont été classés tout à la fin (289AP/168).

SOURCES COMPLEMENTAIRES DE MEME PROVENANCE

Fonds conservés aux Archives départementales de Maine-et-Loire

Fonds conservés au Centre historique des Archives nationales

102Mi 1, n° 8 : microfilm des archives Dampierre-Millencourt provenant du château d'Yzengremer (Somme)

SOURCES COMPLEMENTAIRES, SANS LIEN DE PROVENANCE AVEC CELLES ANALYSEES

Fonds conservés au Centre historique des Archives nationales

Archives privées

Série AP, archives de personnes et de familles

Série AB XIX, documents isolés et papiers d'érudits

Archives publiques antérieures à la Révolution

Série J, Trésor des chartes

Série O/1, Maison du roi

Série P, Chambre des comptes de Paris

PP20, n° 2240 : Jacques de Dampierre prête hommage au roi pour son fief de Mesle, mouvant d'Arques (13 novembre et 1er décembre 1538).

Série V/1, Grande chancellerie

Fonds Marine, Série C/7, dossiers individuels

Archives publiques postérieures à la Révolution

Série AF/III, Directoire exécutif

Sur François Barthélémy, diplomate puis membre du Directoire exécutif :

Série C, Assemblées nationales

Sur les activités du général de Lamoricière, député de la Sarthe :

Série F/7, Police générale

Sur le rôle de Lamoricière sous la Seconde République :

F/7/12710 à F/7/12713 : événements de 1848 et de 1851.

Série F/9, Affaires militaires

Sur le rôle de Lamoricière sous la Seconde République :

Série F/80, Algérie

Sur le rôle du général de Lamoricière dans la conquête et la colonisation de l'Algérie :

Série BB/11, Naturalisations

BB/11/152/1, dossier 4347 B3 : autorisation de servir à l'étranger accordée à Anne Joachim Charles de Montagu, capitaine (11 octobre 1816)

Série LH, grande chancellerie de la Légion d'honneur

Fonds du Minutier central des notaires de Paris

Fonds conservés au Centre des archives d'outre-mer

Archives ministérielles anciennes

E 107 : série E, personnel colonial ancien : dossiers individuels de Dominique-Louis et de Pierre-François de Dampierre

Archives du gouvernement général, illustrant les activités de Lamoricière en Algérie

Fonds conservés au Service historique de l'armée de Terre

Série A1, Archives antérieures à 1792, correspondance des secrétaires d'Etat à la Guerre

Série E, Monarchie de Juillet

E5 : correspondance générale et divers (1830-1851)

Série F, Seconde République

La série F, Deuxième République, n'est pas subdivisée. En ce qui concerne le coup d'Etat du 2 décembre, il est indispensable de la compléter par la consultation des cartons G8 186 à 197 consacrés à l'insurrection de 1851.

Série G, Second Empire

Série 1 H, Algérie

1 H 1-368 : fonds ancien (1830-1881)

Série 3 H, Maroc

3 H 1-153 : Section d'Afrique puis Section d'études du 2e bureau de l'état-major de l'Armée (1877-1934)

Série 1 M, Mémoires et reconnaissances

Série Ye, dossiers d'officiers

Série 1 K, archives privées

Fonds conservés au Service historique de la Marine

Série BB4, Fonds Marine, campagnes

BB4 527 à 533 : expédition d'Alger de 1830 (à laquelle participa Lamoricière).

Fonds conservés au ministère des Affaires étrangères

Personnel, 1ère série nominative

Mémoires et documents

Correspondance politique

CP Allemagne

CP Angleterre

CP Autriche

CP Bâle

vol. 9 et 10 : correspondance entre le ministre des Relations extérieures et Barthélémy, ambassadeur en Suisse (1792-1795)

CP Espagne

CP Hesse-Cassel

vol. 15 : lettres de François Barthélémy, ambassadeur en Suisse (1795-1797)

CP Prusse

vol. 241 à 218 : lettres de Barthélémy, ambassadeur en Suisse, relatives aux négociations avec la Prusse (1793-avril 1796)

CP Russie

vol. 203 et 204 : lettres du général de Lamoricière, ministre en mission en Russie (1849-1850)

CP Suède

vol. 254 : lettres de François Barthélémy, chargé d'affaires à Stockholm (1768-avril 1773)

CP Suisse

vol. 424 à 463 : lettres de François Barthélémy, ambassadeur en Suisse (1792-septembre 1798)

Nouvelles acquisitions

Fonds conservés aux Archives départementales de Charente-Maritime

Série B, Cours et juridictions. Présidial de Saintes

Série C, administrations provinciales. Intendance de La Rochelle

C 272 : droits de contrôle, mémoires et décisions (1724-1785) concernant notamment la dame de Malvin marquise de Montazet

Série E, titres de famille

E 105 : famille de Pons (propriétaire de Plassac avant le duc d'Epernon), transactions, arrêts du parlement de Bordeaux, 1607-1728

Série J, documents entrés par voie extraordinaire

Fonds conservés aux Archives départementales de Gironde

Série B, Cours et juridictions

1 B 23, f° 87 v° : enregistrement, par le parlement de Bordeaux, de l'érection en comté de la baronnie de Plassac en Saintonge (Monceau, août 1633)

Fonds conservés aux Archives départementales des Landes

Série E, titres féodaux et titres de famille

Fonds conservés aux Archives départementales de Loire-Atlantique

Série E, titres féodaux et titres de famille

Cette série intéresse essentiellement les Juchault de Lamoricière/des Jamonnières et leurs alliés du Chaffault.

Fonds conservés aux Archives départementales de Maine-et-Loire

Série J, documents entrés par voie extraordinaire. Pièces isolées et petits fonds

1 J 1248 : historique de l'hôpital-hospice de Doué-la-Fontaine réalisé en 1913 par Jacques de Dampierre, archiviste-paléographe, 8 feuillets dactylographiés.

Série N, administration et comptabilités départementales depuis 1800

3 N : délibérations du conseil général à partir de 1913 (Henry de Castries et Jacques de Dampierre conseillers généraux de Maine-et-Loire)

Fonds conservés aux Archives départementales de Seine-Maritime

Série G, clergé séculier

Fonds conservés aux Archives départementales de la Somme

Série B, Cours et juridictions

Série E, titres de famille

Fonds conservés aux Archives municipales de Nantes

Ces sources complémentaires concernent deux ancêtres des Lamoricière, Michel Juchault, seigneur de la Bourdière, du Perron et des Blottereaux, correcteur, auditeur aux comptes, échevin, et Christophe Juchault, seigneur des Blottereaux et du Gué-Robert, conseiller au présidial de Nantes, lieutenant civil, président aux comptes et maire de Nantes (1640-1643), ainsi que le grand-père du général, Christophe-Prudent Juchault de Lamoricière.

Série BB, administration communale

Série CC, impôts et comptabilité

Série GG, actes provenant des paroisses

Fonds conservés à la Bibliothèque nationale de France

Manuscrits latins

Manuscrits français

Nouvelles acquisitions françaises

N.a.f. 6813, n° 11 : Pierre de Sainte-Agathe, homme d'armes de la compagnie de Pierre d'Urfé, montrée à " Cunte de Quiere " au royaume de Naples (18 septembre 1501)

Pièces originales

Dossiers bleus

N° 230 (5875, f° 46) : publication du Recueil de fanfares pour la chasse composées par feu Monsieur le marquis de Dampierre, gentilhomme des chasses et plaisirs de S.M., avec portrait et gravures de Henriquez

BIBLIOGRAPHIE

La bibliographie reprend quelques ouvrages usuels et n'a pas vocation à être exhaustive. Elle s'articule autour de plusieurs thèmes : ouvrages généraux ; famille de Dampierre ; famille Barthélémy ; général de Lamoricière ; famille de Robineau (alliés des Lamoricière) ; famille de Montagu (alliés des Gaillard d'Auberville) ; Henry de Castries ; famille Malvin de Montazet et château de Plassac.

1. Ouvrages généraux

Almanach de Gotha, Gotha, in-32, in-24 et in-16, 1904 et ss.

Annuaire de la noblesse de France, 1896.

BALTEAU (J.), BOURROUX (M.), LOBIER (J.-P.), PREVOST (M.), ROMAN D'AMAT, TRIBOUT DE MOREMBERT (H.), Dictionnaire de biographie française, Paris : Letouzey et Ané, 1933-1995, 19 vol., t. , col. 663-667 (abbé Barthélémy et François Barthélémy), t. 7, col. 1400 (colonel de Castries), t. 10, col. 67-70 (Aymar, Elie et Jacques de Dampierre), t. 19, col. 594 à 597 (général de Lamoricière).

CHAIX-D'EST-ANGE (Gustave), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, 1903-1929, 20 vol. in-8, t. 9 (Caumont), t. 12 (Creton), t. 13, p. 75-81 (Dampierre), t. 16, p.347-350 (Abbadie de Saint-Germain), t. 20 (Gaillard d'Auberville).

FROTIER DE LA MESSELIÈRE (vicomte H.), Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, 1912-1926, 5 vol., t. 3 (Juchault de Lamoricière).

JOUGLA DE MORENAS (H.), WARREN (R. comte de), Grand armorial de France, Paris, 1934-1949, 6 vol. in-fol., t. 3, p. 87 (Cours du Vignau) et 140-141 (Dampierre), t. 4, p. 85 (Gaillard d'Auberville), p. 361 (Juchault de Lamoricière), t. 6, p. 432 (Verduzan de Miran).

LA CHESNAYE-DESBOIS (François Alexandre AUBERT de), Dictionnaire de la noblesse de la France, Paris : Berger-Levrault, 1980, 19 t. en 10 vol., reprod. en fac-sim. de la 3e éd. de Paris, Schlésinger, 1863-1876, t. 13, col. 78-79 (Malvin de Montazet), t. 19 (col. 591 (Verduzan de Miran).

PINASSEAU (Jean), L'émigration militaire. Campagne de 1792, Paris : Picard, 1964, t. 2, p. 146 (Verduzan de Miran) et 150-151 (Malvin de Montazet).

PORT (Célestin), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, Angers, 3e éd., 1878, 3 vol.

RÉVÉREND (A., vicomte), Armorial du Premier Empire, Paris, 1894-1897, 4 vol. gr. in-8, t. 2 (Juchault de Lamoricière).

RÉVÉREND (A., vicomte), Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, Paris, 1901-1906, 6 vol. gr. in-8, t. 2, p. 260-262 (Dampierre), t. 4 (Juchault de Lamoricière).

ROBERT (Adolphe) et COUGNY (Gaston), Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, Paris : Bourloton Editeur, 1890, 5 vol., t. 1, p. 184-185 (François Barthélémy), t. II, p. 249 (Aymar et Elie de Dampierre), t. V, p. 170-171 (Jérôme et Vincent Robineau).

TULARD (Jean), dir., Dictionnaire Napoléon, Paris : Fayard, 1999, 2 vol., t. 1, p. 173 (François Barthélémy).

2. Famille de Dampierre

2-1. Ouvrages sur la famille de Dampierre

GAILLARD (Victor-Louis-Marie), Expédition de Gui de Dampierre à Tunis, en 1270, Gand, L. Hebbelynck, 1853.

LARQUIER-ROCHEFORT (Bernard de), Dictionnaire de Dampierre, descendance complète d'Aymar, marquis de Dampierre,… de 1787 à 1978, Paris : B. de Larquier-Rochefort, 1979, 341 p.

LARQUIER-ROCHEFORT (Bernard de), Les Dampierre en Saintonge. Préface du Marquis de Dampierre, Paris, " Les Seize ", Édition du Palais-Royal, [1968?], X, 384 p. illustr., généal. tables, planches, 24 cm.

2-2. Arrangements pour cors de chasse des fanfares du marquis Marc-Antoine de Dampierre (ordre chronologique)

SERRE DE RIEUX (Jean de), Les dons des enfans de Latone : la musique & la chasse du cerf, poèmes dédiés au Roy. Apollon, ou l'origine des spectacles en musique. La musique. Catalogue chronologique des opéras représentés en France depuis 1645 jusqu'à présent, 1733. Diane, ou les loix de la chasse au cerf. Dictionnaire des termes usités dans la chasse au cerf. Nouvelle chasse du cerf, divertissement en musique, composé de plusieurs airs parodiés sur les opéras d'Angleterre par J. Savary..]. Parodies sur les fanfares de M. de Dampierre, faites par différens auteurs. Tons de chasse & fanfares composés par M. de Dampierre avec musique. Remarques sur la musique. Larcin de l'amour, Paris : Prault, Desaint et Guérin, 1734.

Fanfares nouvelles, cors de chasse ou trompettes, quatre fanfares par Marc-Antoine, marquis de Dampierre, arrangements pour quatre cors ou quatre trompes en ré, par Daniel Bourgue, Paris : International Music diffusion, 1994.

2-3. Ouvrages du marquis Elie de Dampierre (ordre chronologique)

Profession de foi de M. E. de Dampierre, commençant par ces mots : MM. et chers concitoyens, des événements immenses viennent de s'accomplir..., Paris, impr. de Mme de Lacombe, s. d., in-fol. plano.

Le Concours agricole universel de 1856, Paris : C. Douniol, 1856, 17 p.

Le Révérend père de Ravignan (1795-1858), Paris : Douniol, 1858, 36 p.

Les Eaux-de-vie de Cognac, Paris : C. Douniol, 1858, in-8, 55 p.

Races bovines de France, d'Angleterre, de Suisse et de Hollande, Paris : Librairie agricole de la maison rustique, 1859, 192 p. : ill. ; 18 cm.

De la Culture de la vigne et de la convenance de l'épamprage dans le département de la Charente-Inférieure, Paris : Douniol, 1863, in-8, 35 p.

Mon dire dans l'enquête agricole, Paris : impr. de V. Goupy, 1866, in-8, 24 p.

Lettre de M. le Marquis de Dampierre sur l'invention de MM. Petit et Robert, Saintes : Mme Mortreuil, 1867, in-8, 16 p.

L'Invention de MM. Petit et Robert. Réponse de M. de Dampierre à un article de M. le baron Eschassériaux, intitulé : " De l'Extraction des moûts de raisin. ", Paris : impr. de C. Lahure, 1867, in-8, 8 p.

Lettre... adressée aux électeurs des Landes... commençant par ces mots : Monsieur le journal des Landes…, Paris, 1869, in-8 ?, pièce.

Projet de chemin de fer départemental de Mosnac à Vitrezay, avec service de bateaux à vapeur de Vitrezay à Bordeaux, Paris : impr. de Raçon, 1869, in-8, 3 p.

La Réorganisation des haras, réponse à M. le Bon Eugène Daru, Versailles : impr. de G. Beaugrand et Dax, 1874, in-8, 32 p.

La Lutte contre le phylloxéra dans la Charente-Inférieure, Pons : impr. de Texier, 1881, in-18, 23 p.

L'Égalité devant l'impôt et les Conseils généraux (session d'août 1886), par G. de Pradelle,... suivi d'une lettre sur la question, aux électeurs du canton de Saint-Geniers (Charente-Inférieure), par M. le Marquis de Dampierre,..., Paris : Librairie nationale, 1886, in-18, 36 p.

2-4. Ouvrages du marquis Jacques I de Dampierre (ordre chronologique)

Essai sur les sources de l'histoire des Antilles françaises (1492-1664), Paris : A. Picard et fils: 1904, 238 p., collection " Mémoires et documents publiés par la Société de l'Ecole des chartes".

La Femme et les petites industries rurales, communication faite au Congrès national d'enseignement agricole et ménager d'Angers, en juillet 1907, Angers, Germain et G. Grassin, 1907, in-8, 7 p.

Souvenirs d'une mère chrétienne [Anne-Marie de Rorthays, publiés par le Marquis de Dampierre]. 5 mai 1872-25 août 1907, Paris ; Poitiers : H. Oudin, 1911, in-16, 214 p.

Mémoires de Barthélémy, 1768-1819 / Publiés par Jacques de Dampierre ..., 2e éd., Paris : Plon-Nourrit & Cie, 1914, IV, XVI, 435 p. : ill., 8°.

L'Allemagne et le droit des gens d'après les sources allemandes et les archives du gouvernement français, Paris : Berger-Levrault : 1915.

Carnets de route de combattants allemands, Paris, Berger-Levrault, 1916.

Rapport présenté à Monsieur le ministre des finances sur l'état au 18 août 1937 de l'enquête dont il a été chargé en vue d'établir un répertoire des publications officielles français, 1937, 261 p.

Les publications officielles des pouvoirs publics : étude critique et administrative, Paris : Editions A. Picard et fils, 1942, 629 p. : ill. ; 25 x 16 cm.

Une Société nationale d'édition et de librairie, S.N.E.L., organisme éditeur et fournisseur des Pouvoirs publics, Paris : A. et J. Picard : 1945, Corbeil, impr. de Crété, 39 p.

2-5. Ouvrages de Robert, comte de Dampierre, fils du comte Eric (ordre chronologique)

La Hongrie entre l'Orient et l'Occident : série d'études avec un essai sur l'amitié franco-hongroise, Paris : Hachette, 1944.

L'équipée d'une légation de France, Paris, Plon [1945].

3. Famille Barthélémy

3-1. L'abbé Jean-Jacques Barthélémy

3-1-1. Sur l'abbé Barthélémy

SAINT-AULAIRE (Louis, comte de), Correspondance complète de Mme Du Deffand avec la duchesse de Choiseul, l'abbé Barthélemy et M. Craufurt, publiée avec une introduction par M. le marquis de Sainte-Aulaire, nouvelle éd. revue et considérablement augmentée, Paris, Calmann-Lévy, 1877.

3-1-2. Ouvrages de l'abbé Barthélémy (ordre chronologique)

Réflexions sur l'alphabet et sur la langue dont on se servoit autrefois à Palmyre, Paris : H.-L. Guérin et L.-F. Delatour, 1754, 32 p. et pl.

Explication de la mosaïque de Palestrine, Paris : H.-L. Guérin et L.-F. Delatour : 1760, 44 p. et 2 pl.

Halicarnasse, Prienne, Paphos et le Mont-Erix, opuscules posthumes de l'abbé Barthélemy, Paris, an V, XL-104 p.

Les Amours de Carite et Polydore, roman traduit du grec, Lausanne et Paris, 1796, XXIII-154 p.

Voyage du jeune Anacharsis en Grèce : vers le milieu du quatrième siècle avant l'ère vulgaire, 4e éd., Paris : Imprimerie de Didot jeune, an VII [1799?].

Voyage en Italie de M. l'abbé Barthélémy ... imprimé sur ses lettres originales écrites au comte de Caylus. Avec un appendice, où se trouvent des morceaux inédits de Winckelmann, du P. Jacquier, de l'abbé Zarillo ... et d'autres savans, publ. par A. Sérieys, 2e éd. augm. d'une notice sur Madame de Choiseul, Paris, chez F. Buisson, an X (1802), XXIV, 448 p.

Oeuvres complètes de J.-J. Barthélémy,... (avec une notice sur la vie et les ouvrages de Barthélemy, par M.-G.-B. Villenave), Paris, A. Belin : 1821-1822, 5 vol. in-8° dont 1 atlas.

Mémoires sur la vie de l'abbé Barthélémy, écrits par lui-même, précédés d'une notice par Lalande, et de jugemens sur le Voyage d'Anacharsis, Paris : E. Ledoux, 1824, 110 p.

Mémoire sur le Cabinet des médailles, pierres gravées et antiquités, s. l. n. d., 40 p.

3-2. François Barthélémy

BARTHÉLÉMY (François, marquis de), et MÉRY (C. de), Waterloo : à M. le Général Bourmont, Bruxelles : L. Tencé, 1829, 63 p.

DAMPIERRE (Jacques, marquis de), Mémoires de Barthélémy, 1768-1819 / Publiés par Jacques de Dampierre ..., 2e éd., Paris : Plon-Nourrit & Cie, 1914, IV, XVI, 435 p. : ill., 8°.

KAULEK (Jean), Papiers de Barthélémy, ambassadeur de France en Suisse, 1792-1797, publiés sous les auspices de la Commission des archives diplomatiques, par M. Jean Kaulek, Paris, F. Alcan, 1886-1910.

4. Général de Lamoricière

4-1. Sur le général de Lamoricière

A J. de Lamoricière, général en chef de l'armée de la S. Église : restaurateur de l'antique bravoure chevaleresque dans les temps modernes, les rédacteurs de la Civiltà cattolica offrent en témoignage d'admiration cette exhortation d'un saint français à un héros français : traduite dans les quatre langues que parlent ses preux, [Rome : s.n., 1860 ?], 32 p. ; 12 cm.

Campagnes d'Afrique, 1835-1848. Lettres adressées au maréchal de Castellane par les maréchaux Bugeaud, Clauzel, Valée, Canrobert, Forey, Bosquet et les généraux Changarnier, de Lamoricière, Le Flo, de Négrier, de Wimpffen, Cler, Paris, 1898, in-8.

Lamoricière et Garibaldi, Paris : E. Dentu, 1860, 16 p. ; 23 cm.

BERNARD (Jean-Baptiste-Almire), Congrès de Liège. Le général Lamoricière, Le Mans : impr. de Beauvais, 1869, in-8, 7 p.

BERTHAUD (comte), Vie illustrée du général de La Moricière, Abbeville, C. Paillart, 1893.

Bibliothèque de l'Université catholique de l'ouest, L'exposition " La Moricière " organisée à l'occasion de la rentrée solennelle de l'année universitaire 1987-1988, 21-30 novembre 1987, Angers : Presse de l'U.C.O., 1988.

CASTILLE (Hippolyte), Le général de Lamoricière, Paris : F. Sartorius, 1858, 60 p.

DUPANLOUP (Félix), Oraison funèbre du général de Lamoricière prononcée par Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, dans la cathédrale de Nantes, le 17 octobre 1865 : avec portrait du général, Paris, C. Douniol, 1865.

FLORNOY (Eugène), La Moricière. Préface du comte Albert de Mun, 2e éd., Paris, Librairie des Saints-Pères, 1903.

FRAISSYNAUD (Paul), Le général de Lamoricière et l'armée pontificale, Paris : E. Dentu, 1863.

FREPPEL (Charles), Discours prononcé à l'inauguration du monument érigé en l'honneur du général de La Moricière dans la cathédrale de Nantes le 29 octobre 1879 par Monseigneur l'évêque d'Angers, Angers, Germain et G. Grassin, 1879, 31 p.

GUÉNEL (J.), La dernière guerre du pape ; les zouaves pontificaux au secours du Saint-Siège (1860-1870), Rennes : Presse universitaires, 1998.

HUZAR (Eugène), Lamoricière et la contre-révolution, Paris : E. Dentu, 1860, 16 p. ; 25 cm.

KELLER (Emile), Le Général de La Moricière ; sa vie militaire, politique et religieuse, Paris : Librairie militaire de J. Dumaine, 1874, 2 vol.

LAVEILLE (Auguste Pierre), Un soldat chrétien. La Moricière, Société de Saint-Augustin, Desclée, de Brouwer et Cie, 1895.

MEAUX (Marie Camille Alfred, vicomte de), Le général de La Moricière, Paris : C. Douniol, 1860, 16 p. ; 23 cm.

MONTALEMBERT (Charles Forbes, comte de), Le général de La Moricière, Paris : Charles Douniol, 1865, 31 p. ; 22 cm.

MOUTON (Claude), Lamoricière : de l'Algérie française aux zouaves pontificaux : vendéen, africain, romain, un grand soldat de la chrétienté, Monsûrs : Résiac, 1990, 32 p. : ill. ; 22 cm.

PIERRE (Alexandre), Biographie du général de Lamoricière. Notice exacte, Paris : A. Pierre, 1848, in-fol. plano.

POUGEOIS (Étienne), Le général de la Moricière, vie militaire, politique et privée, Paris, P. Lethielleux, 1866.

VENTURINI (Domenico), Notizie biografiche del generale De La Moriciére, [raccolte e scritte da Domenico Venturini], Rome : Tip. del Vero amico del popolo, 1860.

YVERT (Benoît), Dictionnaire des ministres (1789-1989), Paris : Perrin, 1990, p. 273.

4-2. Ouvrages du général de Lamoricière (ordre chronologique)

Profession de foi du lieutenant général Lamoricière aux électeurs de l'arrondissement de Château-Gontier, commençant par ces mots : Angers, 14 juillet 1846. MM., informé par vous..., Angers, impr. de Cornilleau et Maige, s. d., in-4.

Rapport officiel adressé par M. le lieutenant-général de Lamoricière à M. le ministre de la Guerre, sur le massacre des prisonniers français en Afrique, par l'ordre d'Abd-el-Kader [mai 1846]. Récit touchant fait par un de ces malheureux échappé à cette épouvantable exécution..., Paris : Glémarec, (s. d.), in-fol. lano, fig.

Projets de colonisation pour les provinces d'Oran et de Constantine... présentés par MM. les lieutenants généraux de La Moricière et Bedeau. [Avec le Mémoire sur l'état de la propriété territoriale dans les tribus, par le lieutenant-colonel L. de Martimprey ; le Mémoire sur la manière dont il convient de partager entre les concessionnaires les terres dont l'État a acquis la libre disposition, par le chef d'escadron A. d'Illiers et les Études historiques du capitaine Azéma de Montgravier, Paris : Impr. royale, 1847, in-8, 235 p.

Rapport officiel du ministre secrétaire d'État de la Guerre de Lamoricière au président du conseil des ministres, chargé du pouvoir exécutif, sur la belle conduite de la garde mobile pendant les journées de juin... [18 juillet 1848.], Paris : Vente, s.d., in-fol. plano, fig.

Projet de décret tendant à exercer des retenues sur le traitement civil des anciens militaires retraités, présenté par le citoyen de Lamoricière,... Séance du 17 juillet 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 3 p.

Assemblée nationale. Projet de décret portant demande d'un crédit de 50.000.000 de fr. pour l'établissement de colonies agricoles en Algérie, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de La Moricière,... Séance du 11 septembre 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 12 p.

Assemblée nationale. Projet de décret portant demande d'un crédit supplémentaire pour le paiement des expropriations consommées en Algérie jusqu'au 1er janvier 1845, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de La Moricière,... Séance du 11 septembre 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8 °, 9 p.

Assemblée nationale. Projet de décret, portant demande d'un crédit extraordinaire de 850,000 fr. au titre du chapitre 25 de l'exercice 1848, pour les fortifications de l'Algérie, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de Lamoricière,... Séance du 2 octobre 1848..., Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 5 p., tableaux.

Assemblée nationale. Projet de décret relatif à l'ouverture d'un crédit de 18,200,000 fr., applicable aux approvisionnements des services des subsistances militaires, tant en France qu'en Algérie, par anticipation surles fonds qui seront alloués par le budget de 1849, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de Lamoricière,... Séance du 2 octobre 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849.

Assemblée nationale. Projet de décret concernant l'admission du général Jusuf dans le cadre de l'état-major général de l'armée française, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de La Moricière,... Séance du 2 octobre 1848..., Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 6 p.

Assemblée nationale. Projet de loi sur la transportation des insurgés de juin en Algérie, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de Lamoricière,... Séance du 25 octobre 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 11 p.

Assemblée nationale. Projet de loi relatif à l'appel d'un contingent de 80.000 hommes sur la classe de 1848, précédé de l'exposé des motifs, présenté par le citoyen de La Moricière,... Séance du 8 novembre 1848, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 16 p.

Assemblée nationale législative, session de 1850. Discours de M. le général de La Moricière,... dans la discussion du projet de loi ayant pour objet de modifier la loi électorale du 15 mars 1849. Séance du 28 mai 1850, Paris : impr. de Panckoucke, 1850, in-8, 15 p.

Assemblée nationale. Rapport fait au nom de la Commission chargée de présenter les lois sur l'organisation de la force publique (garde nationale et armée) (Décret du 11 décembre 1848, art. 1er, paragraphe 7), par le général de La Moricière,... Séance du 5 avril 1849, Paris : Impr. de l'Assemblée nationale, 1849, in-8, 127 p.

Discours du général de Lamoricière dans la discussion du projet de loi sur la presse [16 juillet 1850], Paris : au bureau de ? l'Événement ?, (s. d.), in-8, 4 p.

Ministère de l'Agriculture et du commerce. Conseil supérieur des haras. Rapport sur les travaux de la session de 1850, fait par M. le général de la Moricière, Paris : Impr. nationale, 1850, in-4, II-307 p., cartes.

Rapport du général de La Moricière a monseigneur de Mérode, ministre des armées de sa sainteté Pie IX, sur les opérations de l'armée pontificale, contre l'invasion piémontaise dans les Marches et l'Ombrie accompagné de trois cartes..., Paris : C. Douniol, 1860, 59 p. : cartes ; 26 cm.

Rapporto di S. E. il generale de Lamoricière a S. E. il ministro delle armi, intorno alle fazioni guerresche combattute dall'esercito pontificio nel settembre del 1860, Rome ?, 1860, 40 p. 23 cm.

4-3. Sur Monseigneur de Mérode et les zouaves pontificaux

BESSON (Louis), Frédéric-François-Xavier de Mérode, ministre et aumônier de Pie IX, archevêque de Mélitène, sa vie et ses œuvres..., Retaux-Bray, Paris, 1886.

CERBELAUD-SALAGNAC (Georges), [Les] zouaves pontificaux, Paris, Ed. France-Empire : 1963, 358 p.

CHARETTE DE LA CONTRIE (Athanase-Charles-Marie, baron de), Souvenir du régiment des zouaves pontificaux. Rome, 1860-1870. France 1870-1871. Notes et récits réunis par le Baron de Charette, impr. de Mame, Tours, 1875.

DIGARD (Anicet), " Monseigneur Xavier de Mérode ", Paris, impr. de J. Le Clère : 1874, in-8° , 11 p., extrait du Contemporain, 1er août 1874.

IDEVILLE (Henry-Amédée Lelorgne d'), Monseigneur Xavier de Mérode, Paris, E. Vaton : 1874, in-8° , 69 p.

5. Famille Robineau

5-1. Sur le Chillon, propriété de la famille Robineau

RAMEAU (Gustave), FRANGEUL (Louis), Monographie du château du Chillon, maison de convalescence et de repos et colonie sanitaire temporaire créées par la Caisse départementale d'assurances sociales du Maine-et-Loire. Texte et dessins de G. Rameau [Lettre-préface de Marcel Delaneau. Appendice de Louis Frangeul], Grenoble : impr. de Allier, 67 p., fig., pl., plans, armoiries et couv. en coul.

5-2. Œuvres de Vincent Robineau de Bougon, oncle maternel du général de Lamoricière (ordre chronologique)

Discours prononcé par M. Robineau de Bougon, à l'installation du bureau de la Société royale académique de Nantes, le 7 avril 1831, Nantes, Mellinet : 1831.

Quelques idées sur Alger et sur les travaux de la commission, par M. Robineau de Bougon..., Paris, Ledoyen : septembre 1833.

Société industrielle de Nantes. Discours prononcé à la séance publique municipale du 29 juillet 1833, par M. Robineau de Bougon, Nantes : impr. de C. Mellinet, 1833, 16 p.

Opinion de M. Robineau de Bougon, député de la Loire-Inférieure, sur la question d'Alger. (26 mai 1835), Paris : Impr. de Lenormant, [1835].

Opinion que M. Robineau de Bougon, député de la Loire-Inférieure, se proposait de prononcer dans la séance du vendredi 10 juin 1836, sur la question d'Alger, Paris : Impr. de Lenormant, [1836].

Chambre des députés. Séance du 25 avril 1837. Discours prononcé par M. Robineau de Bougon, député de la Loire-Inférieure, sur la question d'Alger..., Paris : Impr. de Lenormant, [1837].

Considérations sur l'amélioration et la propagation des chevaux dans le département de la Loire-Inférieure, et projet de la création d'une race française, par M. Robineau de Bougon,... suivies d'un rapport fait, à ce sujet, à la Société académique de Nantes... par M. Camille Mellinet, Nantes : impr. de C. Mellinet, 1838, 100 p.

6. Famille de Montagu-Noailles

CALLET (Pierre Auguste), NOAILLES (Paul, duc de), Anne-Paule-Dominique de Noailles, marquise de Montagu, Paris, E. Plon, Nourrit : 1889, 366 p.

IMBERT DE SAINT-AMAND, Portraits de femmes françaises du XVIIIe et du XIXe siècle (Duchesse de Chateauroux, Marquise de Pompadour, Marie Leczinska, Marquise du Deffand, Marie-Antoinette à Trianon, Madame Elisabeth, Princesse de Lamballe, Charlotte Corday, Marquise de Montagu, Marquise de La Rochejacquelein et de Lafayette, Madame Tallien, L'Impératrice Joséphine, Comtesse de la Fenonaye, Sœur Rosalie), Paris, Amyot, éditeur.

MARTIN (Georges), Histoire et généalogie de la maison de Noailles, La Ricamarie : Imprimerie Mathias, 1993, p. 88-89.

MOLÉ (Mathieu), MONTAGU (Anne-Paule-Dominique de Noailles, marquise de), Souvenirs d'un témoin de la Révolution et de l'Empire, 1791-1803, pages inédites, retrouvées en 1939, Genève : Ed. du milieu du Monde, 1943, 415 p.

VEUILLAC (G. de), La marquise de Montagu, Paris, , s. d., Gr. in-8° , 16 p., portrait.

7. Henry de Castries

7-1. Ouvrages sur le colonel de Castries

Au Maroc avec le colonel de Castries [Texte imprimé], exposition commémorative du cinquantenaire de la collection des sources inédites de l'histoire du Maroc, 1905-1955, Rabat, Bibliothèque générale et archives du Protectorat, 18-28 juin 1955, Rabat : Bibliothèque générale et Archives du Protectorat, (1956), in-8 (24 cm), 21 p.

DREUX (André), Les sources inédites de l'histoire du Maroc de 1530 à 1845 d'après l'ouvrage de M. le comte Henry de Castries, Paris : [s.n.], 1913, 15 p. ; 25 cm.

FOUCAULD (Charles de), Lettres à Henry de Castries, présentées avec une introduction par Jacques de Dampierre, Paris, Bernard Grasset, 1938, 2 p.1, [7]-243 p., illust. (avec fac-similés) IV planches, 19 cm.

7-2. Ouvrages du colonel de Castries (ordre chronologique)

L'Islam ; impressions et études, 5. éd., Paris, Armand Colin, 1896, 359 p. 18 cm.

Les Moralistes populaires de l'Islam. I. Les Gnomes de Sidi Abd er-Rahman el-Medjedoub, Paris : E. Leroux, 1896, in-12, XXVIII-121 p.

Un Essai de crédit pour la colonisation familiale, Angers : Germain et G. Grassin, 1899, in-4, 10 p.

Questions sahariennes, Paris : J. André, 1902 in-8, 30 p.

Moulay Ismail et Jacques II : une apologie de l'Islam par un sultan du Maroc, Paris : E. Leroux, 1903.

Les Sources inédites de l'histoire du Maroc de 1530 à 1845, Paris, E. Leroux, 1905-1927, cartes, fac-similés, tables généalogiques.

Une description du Maroc sous le règne de Moulay Ahmed el-Mansour (1596) d'après un manuscrit portugais de la Bibliothèque nationale : texte portugais et traduction francaise, Paris : E. Leroux, 1909.

" La fin d'un roman d'aventure. Les dernières années d'Ali bey el-Abbassi (1808-1818), " dans Revue des deux mondes, Paris, 1909, t. 53, p. [160]-181, 25 cm.

Agents et voyageurs français au Maroc, 1530-1660, Paris, E. Leroux, 1911 (dépôt, 1912), gr. in-8, CXI p., carte, Extrait de l'introduction du 3e volume des " Sources inédites de l'histoire du Maroc ", 1re série.

Les Relations du martyre d'André de Spolète, Fez, 1532, Paris, E. Leroux, 1918. gr. in-8, 39 p.

" Du nom d'alhambra, donné au palais du souverain à Marrakech et à Grenade ", s.l. : s.n., 1921, p.133-138 ; 23 cm.

En-Nafhat el-Miskiya fi-s-Sifarat et-Tourkiya. Relation d'une ambassade marocaine en Turquie, 1589-1591, par Abou-l-Hasan Ali ben Mohammed et-Tamgrouti, traduite et annotée par Henry de Castries, Paris, P. Geuthner, 1929, XVI, 130 p. 25 cm.

Les Sources inédites de l'histoire du Maroc, archives et bibliothèques de France. Bibliographie et index alphabétique des tomes I, II, III, IV, V de la 2e série, dynastie filalienne, 23 mai 1661-28 décembre 1699, Paris : P. Geuthner (Chartres, impr. de Durand), 1954, gr. in-8, 132 p.

8. Les Malvin de Montazet et Plassac

8-1. Ouvrages sur Mgr de Montazet

LAURENT (Benoît), L'Eglise janséniste du Forez, Saint-Etienne, [s.n.], 1942 (42-Saint-Etienne Impr. de " La Loire républicaine "), XXIV-270 p., 1 f. : ill. ; 24 cm.

8-2. Principaux ouvrages de Mgr de Montazet (ordre chronologique)

Instruction pastorale de Mgr l'archevêque de Lyon [Antoine de Malvin de Montazet], sur les sources de l'incrédulité et les fondemens de la religion, Paris, P. G. Simon : 1776.

Discours prononcé par M. Antoine de Malvin de Montazet,... à la rentrée du Parlement, le 12 novembre 1777, s. l. n. d.

Discours prononcé par M. Antoine de Malvin de Montazet, ... président de l'Assemblée provinciale de la généralité de Lyon à l'ouverture de ses séances, vers 1788, S. l., [S. n. ?].

8-3. Sur Plassac

Association Promotion Patrimoine, châteaux, manoirs et logis, La Charente-Maritime, Editions patrimoine et médias, 12993, p. 314-315.

DAMPIERRE (Elie Adrien Roger, marquis de), Monographie du château de Plassac en Saintonge, 1888-1892. La Saintonge et les seigneurs de Plassac, 1215-1669, La Rochelle : impr. de N. Texier, 1888, in-8, 472 p., portr. La Saintonge et les seigneurs de Plassac. Le duc d'Epernon, 1554-1642, Paris : A. Picard, 1888, 352 p., front. (port.) ; 25 cm.La Saintonge et les seigneurs de Plassac, 1657-1825, La Rochelle : impr. de N. Texier, 1890, in-8, VII-431 p.La Saintonge et les seigneurs de Plassac, 1820-1870, La Rochelle : impr. de N. Texier, 1892, in-8, VII-545 p.Cinq années de vie politique (1871-1875), La Rochelle : impr. de N. Texier, 1887, in-8, X-545 p.

MARCEL (Edmond), Plassac à travers les âges ; monographie. Toponymie de Denis Berteau. Illustr. de l'auteur, Bordeaux, Éditions Bière [1955], 99 p., illustr., 20 cm.